Saint-Hubert, comme l’équipe nationale ?
À 19 ans, Aymerick Lambrechts a dynamité le flanc de Mageret samedi. Le Borquin veut que Saint-Hubert suive l’exemple des Diables.
Publié le 04-12-2014 à 05h00
:fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/IWDCFLEDRVEXXPD6KMVCPAF7SU.jpg)
«Ils ont un jeune sur le flanc qui nous a posé beaucoup de problèmes, il est très rapide», commentait Arnaud Clément après avoir été accroché par Saint-Hubert (3-3). Pas de doute, le coach de Mageret parle d'Aymerick Lambrechts. À 19 ans, le jeune Borquin a dynamité son flanc. Pas une première pour celui qui compte six buts et une bonne poignée de passes décisives à son escarcelle. «J'ai joué mon match en junior l'après-midi donc je suis arrivé fatigué, reconnaît Aymerick Lambretchs. Mais je me suis arraché sur chaque ballon. Je pense que j'ai livré un bon match, mais que je peux mieux.»
Reste que le Borquin est ravi de ce premier point pris face à un cador. Surtout que, Saint-Hubert n'avait inscrit aucun but contre les trois autres équipes du Top 4. Pour 15 encaissés. «Je ne m'attendais pas à ce point, admet le joueur. Pour une fois, tout le monde voulait vraiment aller chercher quelque chose. L'ambiance est bonne, mais nous manquons parfois d'envie. Nous baissons les bras après avoir encaissé. Mais ici, nous avons continué à y croire. Il faut dire que notre capitaine Nicolas Antoine nous avait boostés avant le match .»
Ce point fait du bien au niveau moral, mais au niveau comptable, les Verts de Fabrice Vincent restent embourbés dans les profondeurs. «Avec ce que nous avons montré, 9 points c'est trop peu, concède celui qui évolue depuis trois ans en premières. Nous avons dû mal à garder le score. Peut-être est-ce dû à la jeunesse de l'équipe. Mais si nous répétons l'envie affichée, nous pouvons décoller, j'espère que c'est le déclic. Surtout pour la Commune de Saint-Hubert dont les trois équipes squattent le fond de P3.»
Un véritable enfant du club
Pourtant Aymerick Lambrechts l'assure, son club est sur la bonne voie. «J'ai pu remarquer une évolution dans les mentalités, explique-t-il. Il ne manque que les points. Nous jouons bien et pas un seul joueur n'a abandonné. Nous sommes toujours plus d'une dizaine à l'entraînement contre 4, 5 avant. La saison passée, on venait avec des pieds de plombs, cette année-ci, l'envie est là. L'esprit de groupe est différent.»
Entraîneur de deux équipes de jeunes depuis deux ans, la flèche borquine n'est pas du style égoïste. S'il rêve de jouer plus haut, c'est avec Saint-Hubert. «Partir en P2? Pas maintenant, j'aurais dû mal de me séparer des jeunes. Là aussi, ça se développe bien. J'ai commencé avec 8 enfants et nous en avons 22 maintenant, plus 15 en préminimes, ajoute-t-il fièrement. Le rêve serait de monter avec Saint-Hubert. Il y a moyen de faire revivre ce club, mais il faut garder nos bons joueurs. Il faut s'inspirer de l'équipe nationale. Elle n'était nulle part et maintenant, le stade est rempli. Nous avons un peu la même chose avec des spectateurs qui reviennent. Nous avions plus de 100 personnes contre Bras.»