Ils apprennent en néerlandais
À l'école communale d'Arville, on n'enseigne pas mais on parle le néerlandais , à tous les cours dès la 3 e maternelle. Immersion totale.
- Publié le 21-05-2010 à 10h00
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L'école communale Paul Verlaine, à Arville (Saint-Hubert), pratique l'immersion en néerlandais depuis près de cinq ans. Dès la 3e maternelle, l'enfant peut suivre une partie du programme pédagogique en néerlandais. Une décision difficile, prise il y a cinq ans par l'ancien directeur de l'enseignement communal, Luc François.
« À l'époque le choix du néerlandais n'a pas été facile. Mais il s'agit de la deuxième langue nationale et aussi la plus difficile à apprendre. Des mécanismes cérébraux se mettent en place chez l'enfant et plus tard, ils apprennent plus facilement d'autres langues », explique Sandrine Boucquey, maman de deux enfants et présidente de l'association de parents.
Les enfants apprennent en jouant. « Ce qui est important, c'est que les parents veillent à expliquer clairement à l'enfant qu'il ne comprendra pas toutes les paroles et les consignes de l'institutrice mais qu'au fur et à mesure la compréhension s'installera grâce à l'attitude, à la gestuelle et au ton utilisés par l'enseignant. Et le jeu devient de plus en plus amusant », ajoute Sandrine Boucquey.
L'école d'Arville compte onze enseignants, sept francophones et quatre néerlandophones. 75 % des élèves suivent le programme en immersion et 25 % ont choisi de suivre la totalité des cours en langue française. Un choix qui doit se faire dès la 3e maternelle car il est impossible de s'intégrer dans le programme par la suite.
Immersion dégressive
Tous les enfants suivent le même programme pédagogique à la seule différence que les enfants en immersion ont une partie des cours donnée en néerlandais. 75 % des cours sont donnés en néerlandais de la 3e maternelle à la 2e primaire, 50 % en 3e et 4e année pour arriver à 25 % en 5e et 6e année primaire.
Une journée à l'école se partage entre l'institutrice néerlandophone et l'institutrice francophone, afin de soulager l'esprit de l'enfant.
Suivre l'enseignement pédagogique dans les deux langues n'est pas de tout repos pour l'enfant. Une fois rentré chez lui, la vie reprend son cours normal et dans la langue maternelle. On constate un léger décalage de deux mois par rapport au programme 100 % en français, mais qui est récupéré dès la 3e, voire 4e année primaire. En fin de cycle, c'est un énorme bagage supplémentaire que l'enfant a acquis et qui lui permettra de jongler dans les deux langues et dans les diverses matières.