Deux amis gaumais, saouls, tirent avec un fusil à pompe sur un radar à Rouvroy
Décidément, la Gaume est terre de Far-West pour les conducteurs réfractaires aux radars et PV pour excès de vitesse!
Publié le 16-12-2021 à 07h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/CYZDLNQAZBASZNSSWKWC3FUAAU.jpg)
Le mois passé, le tribunal correctionnel d'Arlon avait condamné trois habitants du sud de la province pour avoir arraché le poteau d'un radar à Frenois, entre Tintigny et Jamoigne.
Cette fois, cette semaine, ce même tribunal correctionnel d'Arlon a eu à prendre connaissance de l'attitude de deux autres conducteurs qui, le soir du 27 mai 2020 vers 23 h, n'ont pas eu d'autre idée que de tirer sur le radar de la zone de police de Gaume le long de la grand-route à Rouvroy, tout près de la maison de repos de la Sainte-Famille. "Ils reconnaissent avoir fait une grosse bêtise. On était en plein confinement", avance leur avocat, Me Dimitri Soblet.
On retrouve la voiture à Saint-Mard
Imbibés d’alcool, les deux prévenus ne se sont même pas rendu compte que pendant qu’ils tiraient avec leur carabine en direction du radar (un fusil à pompe Winchester, calibre 12), d’autres automobilistes les ont vus et ont appelé la police!
"Les policiers ont retrouvé les tireurs assez facilement à Saint-Mard, ils avaient garé leur voiture Polo à la rue Édouard André, précise le substitut du procureur du roi, Yannick Rosart. On a découvert plusieurs canettes de bière vides sur le plancher de leur voiture. La carabine était entreposée dans une couverture dans la maison d'une dame octogénaire."
Le tireur, qui possède une licence de tir en France, détenait aussi un pistolet d’alarme chez lui. Le parquet le poursuit également pour la détention de cette deuxième arme.
Le représentant du parquet a requis une peine de 10 mois de prison et de 800€ d'amende pour le tireur et de 6 mois de prison et 800€ pour son acolyte, mais Yannick Rosart s'est dit "non opposé à l'octroi d'une peine de travail de 120 heures pour l'un et de 100 heures pour l'autre". La carabine devra rester confisquée. Dans ses réquisitions, le parquet tient compte aussi du casier judiciaire des intéressés. Ils ont déjà été condamnés pour plusieurs infractions d'excès de vitesse et de conduite en état d'ivresse.
Leur avocat, Me Soblet, a à son tour plaidé pour des peines de travail.
Jugement le 17 janvier. .