Élections communales 2018 à Rouvroy: Carmen Ramlot sans opposition jusqu’en 2024
Elle disait en 2012: «Ce qui ne tue pas rend plus fort.» Mais après une mandature 2012-2018 plus stable, Carmen Ramlot a pris goût au poste de maire.
- Publié le 14-09-2018 à 11h33
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Une particularité tout d'abord: la 1re citoyenne de Rouvroy est la seule des 44 bourgmestres de la province à poursuivre en parallèle, et à temps plein, un métier de pharmacienne. «Je travaille énormément, mais je ne me plains pas. Je n'ai pas véritablement de loisirs et je fais de la politique par plaisir. J'adore les contacts humains, rendre service aux gens. C'est pour cela que j'arrive à concilier mes fonctions de bourgmestre avec celles de pharmacienne», dit d'emblée Carmen Ramlot.

Vous l’avez remarqué? Contrairement à la plupart de ses autres collègues de Gaume qui ont repris le vocable français, «maire», la pharmacienne de Rouvroy tient à conserver le nom de bourgmestre qui est l’appellation officielle en Belgique.
Bientôt 10 ans de mayorat
Dans quelques mois, Carmen Ramlot pourra fêter ses dix ans de mayorat. C’est en effet le 6 mars 2009 qu’à la suite d’une motion de méfiance envers le précédent bourgmestre, Stéphane Herbeuval, Carmen Ramlot s’est retrouvée isolée au sein d’un collège n’étant pas du tout de ses couleurs politiques, mais tout en étant promue à la présidence de ce collège et du conseil communal.
«Ce fut une expérience éprouvante, mais qui m'a endurcie fameusement. Ce qui ne tue pas rend plus fort», aime-t-elle répéter.
Au bilan de la mi-mandat fin 2015, Carmen Ramlot nous avait avoué avoir déjà réalisé 90% du programme de sa liste. Est-ce à dire que l'équipe Ramlot-Herbeuval s'est contentée ensuite de surveiller la marmite et de se tourner les pouces de 2015 à 2018? « Non bien sûr, il nous a fallu surtout lancer le ROx, mettre en place la commission culturelle qui l'entoure. Un tout gros dossier que nous avons mis en chantier est aussi le PCDR avec de multiples réunions aux quatre coins de la commune. Je suis fière aussi de constater que notre aménagement foncier autorisé par le nouveau Code forestier est le premier à se mettre en place en Wallonie. L'agriculture y a sa place centrale, mais tous les autres acteurs du paysage (piétons, cavaliers, touristes) viennent s'y greffer.»
La liste conduite par Carmen Ramlot est certaine d'être au pouvoir dès 2019 puisque seule cette liste GO se présente à l'électeur le mois prochain. «Nous avons encore un tas de projets à installer, que ce soit le local scouts à Lamorteau au printemps 2019, la piste rollers à l'extérieur du ROx, le circuit VTT, le circuit pour PMR desservant le home de Rouvroy, etc.»

On a cru un moment qu’il pourrait rejoindre en 2018 la liste de Carmen Ramlot et Stéphane Herbeuval, en tant que candidat «d’ouverture», mais finalement la maire et son 1er échevin ne l’ont jamais sollicité et Henrard lui-même a préféré rester à l’écart quand il a appris que sa belle-sœur, Marie-Laure Adam (épouse Eischorn), était déjà candidate sur la liste Ramlot-Herbeuval. Cela devenait incompatible pour lui.
A-t-il des regrets dès lors de devoir quitter la vie politique après six ans seulement?
«Oui, je ne peux masquer une petite déception car je pense que j’avais encore des choses à apporter. J’ai constaté en tout cas une chose en politique: la complaisance fait des amis, mais la franchise fait des ennemis. J’ai souvent exprimé ma façon de penser sur les dossiers, mais à la longue, par lassitude et à cause du manque de débats et d’échanges au conseil communal, je me suis accommodé à une forme de complaisance à l’égard des projets étudiés.»
Pourquoi finalement n'y a-t-il plus qu'une liste de candidats à Rouvroy? O. Henrard: «Il faut beaucoup de courage pour s'investir en politique. Beaucoup d'habitants de Rouvroy donnent déjà beaucoup de leur temps dans les commissions PCDR, Rox, crèche, ils n'ont plus de temps à consacrer à un mandat communal. En plus, le fait qu'il y ait beaucoup d'argent dans les caisses de la commune décourage les débats, on veut faire plaisir à trop de monde. À Meix, où ils ont nettement moins d'argent, je vois qu'on y est beaucoup plus créatif, en créant une maison médicale en protégeant les captages d'eau, etc.»