Concours de textes en wallon autour de la présence du général de Gaulle en 1968 à Chéoux
Le général de Gaulle avait disparu en 1968, mais avait été vu à Chéoux (fiction). Le point de départ d’un concours de textes en wallon.
Publié le 29-12-2022 à 06h00
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"Luksambourg, mèsse di lu" et un sous-titre "Vive le Luxembourg libre" référence à une phrase devenue historique.
Ce titre qui pourrait figurer à l’entame d’un opuscule révolutionnaire ou indépendantiste s’inscrit pourtant dans un tout autre registre.
Ce titre n’est autre que celui du dernier opus publié par le Musée de la Parole en Ardenne. Un livre qui fera date. Non seulement il scelle le quarantième anniversaire de l’institution mais, également, il est l’œuvre du travail de plusieurs auteurs qui, ont participé à un concours de créations de textes.
Les lauréats
Le point commun entre ces textes ? Un départ commun, par le biais d’un texte-noyau: "Le 29 mai 1968, le Général de Gaulle disparaissait des radars. Pas pour tout le monde. Une photo témoigne de son passage par Chéoux, dans l’actuelle commune de Rendeux. Sur cette base, les auteurs étaient invités à faire parler leur imagination et leur maîtrise de la langue wallonne" explique-t-on du côté du Musée de la parole.
Le jury n’a pas eu la tâche facile et a décidé de primer plusieurs textes parmi la dizaine reçus. Le podium du concours, récompense, dans l’ordre, les compositions de Jean Hamblenne (wallon central), Anne Blampain (wallon occidental) et Rose-Marie François (picard). "Trois autres textes, d’excellente facture, accompagnent dans cette publication ceux des lauréats" précise-t-on également.
Il s’agit des textes de Benno Collienne (wallon oriental), du Houffalois René Dislaire (wallon méridional) et de Jean-Pierre Dumont (wallon oriental). "Chaque autrice et auteur s’en sont donnés à cœur joie pour broder une intrigue inventive, surprendre les lecteurs avec, le plus souvent, une bonne dose d’humour" ajoute-t-on au Musée de la parole.
Survie de la langue
Que ceux qui ne maîtrisent pas le wallon ou le picard ne se frustent pas. Les textes sont traduits en face de la page du texte original.
Une belle façon d’apprendre la langue. C’est d’ailleurs l’un des objectifs du musée: "Dans le cadre de 40e anniversaire, notre Musée veut réaffirmer l’impérieuse nécessité de pratiquer le wallon pour en assurer la survie. En particulier dans des compositions écrites de qualité qui illustrent la capacité de cette langue à dire le monde d’aujourd’hui" pose-t-on, tel un credo.
Le concours s’inscrit évidemment dans cette logique.
Le livre est disponible en librairie ou auprès du musée au prix de 18 €.
contact@museedelaparole.be ou 0479 220 381