La maison Widart dans le giron communal
Le conseil communal de Rendeux s’est prononcé favorablement pour l’acquisition du bâtiment Widart à Chéoux.
Publié le 21-02-2019 à 06h00
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Il est 21 h 25, ce mardi. Quelques applaudissements. Ils viennent du public. Inhabituel pour un conseil. Dans ce public, plusieurs citoyens de Chéoux. Les mandataires doivent, en effet, se pencher sur l’achat d’un bien au cœur de leur entité, l’immeuble Widart.
«C'est le plat de résistance de notre soirée, glisse le bourgmestre Cédric Lerusse qui plante le décor: cette ancienne ferme borde la place de Chéoux. Ce bâtiment est occupé par le comité des fêtes qui y remise du matériel. Le bâtiment est aujourd'hui à vendre.» Pour le bourgmestre, «il s'agit d'une opportunité qui ne se représentera plus.»
La maison pourrait être aménagée en salle de village via le PCDR, l'ancienne salle serait vendue. In fine, le mayeur lance son credo: «Avec une telle acquisition, le cœur du village serait public et serait renforcé.»
En outre, il précise que sans l’achat, un risque planerait sur l’organisation future de festivités. Valeur du bien: 220 000€. Le conseil devant se prononcer pour le mois de mai.
Report du point?
Ce délai est mis en avant par la conseillère de la minorité Carole Raskin qui verrait bien un report du point, histoire de rencontrer l'ensemble de la population du village. Un sentiment partagé par son collègue Albert Cornet qui, lui, souhaite également que la CLDR soit associée. Sur le fond du dossier, il explique: «Je ne suis pas chaud pour acheter une maison à 200 000€. À Beffe, avec 500 000€, on ne fait pas grand-chose.» Et de proposer deux lots pour ce bien: un qui serait vendu à un privé comme habitation, les dépendances étant utilisées par le comité des fêtes.
«Il faut en outre une vision globale avec la future zone économique, si elle se fait», glisse Albert Cornet.
«Narguer les travailleurs»
Philippe Leclere, autre membre de la minorité, n'est pas non plus chaud pour cet achat. Il lance: «Vous narguez les gens qui travaillent avec ces sommes colossales. C'est la folie des grandeurs par rapport au quotidien des gens. Il y a un déséquilibre entre l'amusement et les gens qui travaillent.»
Frédéric Onsmonde, président du conseil clôt le débat: «On a assez reproché à l'ancienne majorité de thésauriser. Ici, il y a un projet. On entend bien le désaccord.»
L’acquisition est votée majorité contre minorité.