VIDÉO | À la rencontre du nouveau bourgmestre de Rendeux Cédric Lerusse : «Être à la hauteur»
Après 6 ans comme conseiller, 12 comme président du CPAS, Cédric Lerusse a conquis le Graal en devenant bourgmestre.
Publié le 18-01-2019 à 06h00
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Au soir du 14 octobre, Cédric Lerusse décrochait l'écharpe mayorale: «C'était une possibilité que je devienne bourgmestre. Je ne me souviens plus de ma réaction lorsque l'on m'a annoncé que j'étais élu, dit-il, humblement, enchaînant: «Nous venions de faire campagne. Notre groupe avait l'ambition de décrocher la majorité. Ce fut chose faite. Le lendemain, on se dit qu'il faudra être à la hauteur, puis on met directement les mains dans le cambouis, avec la chance d'avoir une très bonne équipe autour de soi.»
12 ans au CPAS
La politique, Cédric Lerusse connaît. Son grand-père a été conseiller juste après la fusion des communes.
En 1998, Cédric Lerusse intègre la CLDR: «Là, des personnes comme Francois Granville et Benoît Tricot m'ont poussé à franchir le pas», se remémore l'actuel mayeur rendeusien.
Élu conseiller de la majorité en 2000, il devient président de CPAS en 2006, mandat renouvelé en 2012. Lui qui est architecte à la Ville de La Roche-en-Ardenne avait opté pour ce choix: «Je voulais découvrir autre chose que ce que je fais dans mon quotidien professionnel. Au CPAS, j'ai énormément appris, notamment en rencontrant les aînés. Cela a également été deux mandats avec de nombreux projets réalisés. C'est une belle école.»
Être à la maison
Homme de dossiers, homme de projets, Cédric Lerusse considère son mandant comme un «investissement pour ma commune». «Être mandataire à un autre niveau ne m'intéresse pas. Je veux répondre aux besoins des gens au niveau local et ce malgré les nombreux aléas administratifs.»
Absente depuis 6 ans, une minorité a fait son retour autour de la table. Un plus indéniable pour le Premier Rendeusien:
«J'apprécie que le débat s'installe au conseil», glisse-t-il.
Pour remplir au mieux sa fonction, il a opté pour un mi-temps professionnel, étant présent tous les jours dans sa commune.
Mais la politique n'est pas tout pour cet habitant de Marcourt: «J'aime me retrouver à la maison, en famille, avec une belle vue sur l'ermitage saint Thibaut», glisse-t-il, ajoutant: «J'aime aussi jardiner, le petit élevage, m'occuper à la maison.»
«Tous les soirs, une BD»
Vin ou bière?
J’aime tout. Un bon verre de vin, une bonne bière, surtout lorsque c’est partagé avec des amis, avec mes potes de rhétos.
Votre personnage historique préféré?
Question difficile, tous ont des beaux et des moins beaux cotés. Dernièrement, je suis allé visiter le musée Belle-Vue et j’ai été marqué par des écrits du roi Albert Ier qui, lors de la Première Guerre, a voulu ménager ses hommes, ne pas les envoyer à la boucherie, se désolidarisant des alliés à certains moments. J’aime ces personnages qui mettent l’humain au centre.
BD ou roman?
Sans hésiter, BD. Tous les soirs, je me plonge dans une BD. Que ce soit dans des classiques ou dans des plus contemporaines. J’aime cet art qui allie dessins et textes.
Mer ou montagne?
La montagne avec notamment ses arrière-pays comme le Tarn par exemple.
Votre plat préféré?
J’aime tout. S’il faut choisir, ce serait ce plat qui me rappelle le goût de mon enfance, la chicorée des champs avec des lardons, des œufs, de la crème, ce plat où tous les ingrédients sont importants.
Les petits papiers de l’avenir
Donation « Cela évoque le leg de Madame Strymes pour un total de 3,8 millions d'euros. Avec cette donation, nous construirons une infrastructure pour les personnes âgées dans la commune, c'est un projet que les gens attendent avec impatience, on s'est engagé, on le fera. »
Laiterie « C'est une petite entreprise qui a grandi fortement, qui était à Chéoux, qui s'est trouvé à l'étroit dans ce petit village ardennais et a déménagé, à Recogne et qui construit aussi dans le Hainaut. C'est un challenge, il va falloir être de la partie avec la commune pour réaménager le site et l'ouvrir aux jeunes entrepreneurs locaux. »
Réseaux sociaux « Je ne suis pas très doué avec les réseaux sociaux, il va peut-être falloir que je m'y mette. C'est sympa, ça permet de rapprocher les gens, mais je pense aussi que parfois, c'est une arme à double tranchant, on raconte ce qu'on raconte entre potes au café, sauf que cela reste et on dit parfois des bêtises, c'est à utiliser correctement et ce n'est pas toujours le cas. »
Le CPAS « Une belle aventure de 12 ans, je pense que j'ai appris beaucoup de choses, je ne connaissais pas ce domaine, on a pu aider des gens, les remettre sur le circuit, on a développé des services pour les aînés, j'ai effectué de belles rencontres avec des aînés, le tout avec un personnel compétent. »
Résidence service « C'est un projet que je vais rattacher à la donation, on va le mener au niveau communal, en tout cas une infrastructure adaptée pour les aînés, on parle aussi du projet sur le château de Rendeux, c'est un dossier qui en cours d'instruction, une décision de l'Urbanisme est attendue dans les prochaines semaines. »