Un budget «ambitieux» ou non?
Le budget 2019 a été voté majorité contre minorité ce mardi. Qualifié «d’ambitieux» par le bourgmestre, la minorité le trouve sans ampleur.
Publié le 20-12-2018 à 06h00
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Un large débat pour un budget. Cela faisait une mandature que cela n’était plus arrivé en terre rendeusienne. Et pour cause, les six dernières années, une seule liste avait raflé tous les sièges aux élections. Ce mardi, la minorité n’a pas manqué de commenter, de poser des questions, de s’interroger sur le budget. Un budget qui dégage, à l’ordinaire, un boni de près de 98 000€. Des lectures différentes cependant.
Pour la minorité, par la voix d'Albert Cornet: «Ce budget manque d'ampleur, il ne répond pas encore aux vœux de la population. On thésaurise encore trop, on manque de réinvestissements vers le citoyen.» La minorité s'oppose au budget, autant ordinaire qu'extraordinaire.
Ce «manque d'ampleur» n'est évidemment pas une vision partagée par la majorité.
«Ambitieux et conséquent»
Le duo Louis-Philippe Collin, grand argentier, et Cédric Lerusse, bourgmestre, l'avancent: il y a de l'ambition derrière ces chiffres. «C'est un budget conséquent, ambitieux. On double le montant des prélèvements pour des investissements», lance le mayeur, exposant que la modernisation des services, les investissements vers les jeunes, l'enseignement, l'associatif, les travaux de voiries étaient quelques priorités. Répondant à Carole Raskin qui verrait bien une diminution des additionnels, pointant «la bonne situation financière de la Commune».
Le bourgmestre synthétise sa vision pour les années à venir: «Si on réduit les impôts qui ne sont pas excessifs ici, on diminue les services à la population. Ici, notre volonté est, au contraire, d'augmenter les services.»
«Sprint et course de fond»
Un large débat concernera également l'état des voiries et la sécurité. Pour le premier point, la majorité va faire appel à un service extérieur pour dégager des priorités. La minorité, sceptique, verrait bien ce travail réalisé en interne. «Si vous faisiez plus souvent le tour de la commune, vous verriez les routes à refaire en priorité», lance Philippe Leclère. Pour l'échevin des travaux, Benoit Tricot: «Il ne faut pas confondre sprint et course de fond», ventilant ses propos en expliquant que les interventions rapides étaient prévues mais qu'une vision globale et une planification étaient indispensables et non gérables en interne.