La résidence-services de Rendeux suscite le débat
Réunion de présentation d’un projet de résidence-services dans le parc du château de Rendeux. Débat et un public qui s’interroge.
Publié le 06-12-2018 à 06h00
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Le nouveau bourgmestre de Rendeux, Cédric Lerusse, a de suite été dans le bain. 24 heures après sa prestation de serment, il en était, pour reprendre ses termes, à son «baptême du feu». Avec une décision: celle de prolonger de quinze jours l'enquête publique concernant un projet de résidence-services dans le parc du château de Rendeux.
Il est vrai que, ce mardi, la réunion de présentation du projet, réunion non obligatoire légalement, a mis en avant une certaine hostilité face au dossier. Certes, une dame dans l'assemblée souligne que «l'on oublie l'aspect social et économique de ce projet», le qualifiant de «très beau».
Certes, un membre de la CCATM met en avant que la présentation devant son instance était beaucoup plus complète et répondait à de nombreuses interrogations. Mais la majorité des commentaires n’allait pas dans le sens d’une adhésion à cette idée d’établir un tel complexe, surtout à cet endroit. La localisation, voilà l’un des principaux griefs à l’encontre du promoteur.
Dans un parc de 8 hectares
Ce promoteur, Fabian Massart, au nom de la société Fineco, a pourtant essayé de convaincre l'assemblée. Entendu dans le public lors de la présentation: «Il nous vend du rêve!» Il est vrai que 69 appartements de 50 m2, dans un parc arboré de huit hectares, avec une piscine chauffée, des festivités, spectacles, des activités diverses et des services, cela a de quoi séduire.
Le public nombreux ce mardi s'interroge cependant: le coût? 185 000€ à la vente, hors TVA et frais de notaire. Inaccessible pour les locaux? Le promoteur s'en défend, affirmant que la priorité dans les deux premiers mois serait donnée aux habitants de Rendeux. Et d'avancer également que «tout aurait déjà pu être vendu, mais cela n'est pas le vœu de la société.»
Une société qui a été dans la ligne de mire de plusieurs interventions, certains estimant qu'elle n'avait pas les reins suffisamment solides pour mener à bien un tel projet. Là aussi, Fabian Massart s'inscrit en faux, évoquant l'injection de capitaux par un des administrateurs de la société «Ancien propriétaire des centrales de Tihange et de Doul».
Autre remarque entendue à plusieurs reprises: le terme de «résidence-services» serait un leurre et l’on assisterait à un pur projet immobilier de vente d’appartements. Là aussi, le promoteur essaye de convaincre. Des points plus spécifiques, comme un droit de préemption d’un particulier sur le terrain, alimentent les débats. Ce projet privé, lui, va poursuivre son parcours administratif, plusieurs avis étant demandés à des instances comme la zone de secours, la SWDE, le DNF…