Massacre de Ronzon: la cour d’assises reportée en septembre
ARLON La cour d’assises qui traitera du dossier du double homicide de Ronzon a été reporté en septembre 2019, à une date qui n’est pas encore fixée. La cour d’appel n’a en effet pas réussi à réunir tous les acteurs du procès pour mars prochain, comme prévu dans un premier temps.
Publié le 04-12-2018 à 16h44
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Radwan Elmi-Galib (30 ans aujourd’hui, de Charleroi) et Sébastien Kesteman (31 ans, de Bruxelles) sont toujours en détention préventive. Ils sont accusés d’avoir tué, dans d’atroces conditions, Nathan Kettani (26 ans) et sa compagne, enceinte, Vinciane Lamoot (27 ans) le 12 août 2016 à Ronzon (Rendeux). Nathan a reçu 148 coups de couteau, alors que Vinciane a été noyée dans la baignoire. Leur bébé Gabriel, alors âgé de 18 mois, a été retrouvé vivant: il a vraisemblablement été laissé en vie parce qu’il ne parlait pas encore.
Les deux hommes, la nuit même du massacre, ont testé les codes des cartes volées à leurs victimes. Et avec l’usage d’une carte bancaire par la compagne d’Elmi-Galib, Jennifer Sablon, les enquêteurs ont pu pincer le trio.
Les deux hommes connaissaient le couple massacré, mais on ne connaît pas encore le mobile de leur acte abominable.
Ils ont finalement reconnu leur présence à Ronzon, matériellement prouvée, mais ils s’accusent mutuellement de la commission des deux meurtres ou assassinats. Cette dernière qualification légale pourrait être retenue du fait que les deux auteurs avaient apporté des colsons et du papier collant large, le nécessaire complet pour immobiliser et bâillonner leurs victimes. En revanche, le couteau utilisé pour larder le corps de Nathan a été pris dans la cuisine.
Jennifer Sablon, libérée de détention préventive mais placée sous surveillance électronique, a effectué des retraits d’argent avec une carte volée, dont les deux hommes avaient donc obtenu le code secret. La cour aura à déterminer son implication exacte dans l’affaire comme complice, membre d’une association et auteure d’une fraude informatique.