Un Fonds René Brialmont à Bardonwez
Le centre de documentation de l’Ourthe moyenne, à Bardonwez, vient d’accueillir les archives de René Brialmont.
Publié le 26-06-2018 à 06h00
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«On ne vit pas que de souvenirs» dit l'adage. Et pourtant, dernièrement, ce sont de très nombreux souvenirs, anecdotes et autres histoires qui sont revenus à la surface à Rendeux. Au centre de documentation de l'Ourthe moyenne, sis au moulin de Bardonwez pour être précis. Un personnage central dans ces souvenirs: René Brialmont. Ce dernier, disparu bien trop tôt, en novembre 2016 avait souhaité que son travail dans le domaine de la langue wallonne soit déposé à ce centre. Un centre né de la volonté de quatre communes -Durbuy, Hotton, La Roche-en-Ardenne et Rendeux – de conserver la mémoire, au sens large, de leur territoire. Quelque 550 pièces en wallon viennent donc d'arriver à Bardonwez. Elles vont composer le Fonds René Brialmont. Et rejoindre les 2 500 autres déposées dans ces lieux, il y a trois ans par la royale Fédération culturelle wallonne et gaumaise du Luxembourg belge.
L’auteur et l’homme
Lors de la partie académique, le secrétaire adjoint de cette Fédération, Joseph Docquier a mis en avant le travail de René Brialmont pour le wallon. Sans oublier pour autant la personnalité attachante de l’homme. Un sentiment partagé lors des autres prises de parole, celle de l’échevine durbuysienne Cécile Colin, de son homologue rendeusienne Audrey Carlier et du ministre René Collin. Non sans humour et émotion, Danielle, une des sœurs de René Brialmont, a imaginé un dialogue téléphonique avec son frère.
Lettres de noblesse
René Brialmont restera pour toujours un des chantres de la langue wallonne. Au début des années 1980, René Brialmont décide de l'exhumer. Il délaisse ses compositions en français, où il s'est fait connaître, pour se centrer sur le wallon. un wallon qu'il veut mettre en avant et surtout sortir de l'inévitable comédie dans laquelle il est aujourd'hui trop souvent cantonné. René Brialmont l'affirme: il est permis de philosopher en wallon. Un des vecteurs pour lui rendre la place qu'il mérite, c'est le théâtre. Auteur, metteur en scène, René Brialmont va se faire un nom. À la tête de nombreuses troupes, c'est surtout à celle de Jeneret, dans la commune de Durbuy, qu'il est associé. Et pour cause, avec cette troupe, René Brialmont décroche quatre coupes du roi Albert, la plus haute distinction dans ce domaine. Autre distinction, en 2013, quand la Province de Liège lui octroie le prix des critiques wallons, pour «ses actions menées en faveur du wallon». La mémoire de René Brialmont se perpétue au centre de documentation de l'Ourthe moyenne via un – riche – fonds qui porte désormais son nom.