En 1998, pneus crevés et manifs
Le centre de Rendeux a été la quatrième structure de ce type ouverte. En 1998, l’accueil n’est pas des plus favorables: manifestations hostiles, pneus brûlés en face des locaux, accueil plus que chahuté du gouverneur de l’époque, Bernard Caprasse.
Publié le 20-02-2018 à 06h00
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Bourgmestre de Rendeux, il y a 20 ans, François Granville avait retrouvé les pneus de sa voiture crevés. Il se souvient de cette ouverture du centre: «Ce qui s’est passé ressemblait à ces années d’avant 1940. Il y avait une majorité silencieuse et deux autres groupes. L’un dans un sens extrême, furieusement contre l’ouverture; l’autre, dans un autre sens extrême, furieusement pour l’accueil. Mon attitude, qui est restée sereine et paisible, a été de modérer ces deux groupes, d’essayer que tout le monde se calme» explique-t-il.
«Jamais été informé par la Croix-Rouge»
Ces extrêmes ont permis à François Granville de mettre en place certaines choses avec la Croix-Rouge: «J'ai rencontré les responsables de la Croix-Rouge à la suite de ces manifestations. J'ai insisté pour que tout soit fait au sein du centre pour éviter les accidents. Je me souviens de cet étang qui était sur ce site. J'ai demandé que tout soit sécurisé. J'ai également attiré l'attention sur le choix du directeur. Il fallait qu'il soit à la hauteur pour que tout se passe parfaitement. Le choix de Jean-René Olivier a été excellent.» François Granville se souvient également de la communication en amont de l'ouverture de Couleurs du monde: «Certains ont pensé que j'étais au courant. C'était faux. La Croix-Rouge ne m'a même jamais contacté. Ce sont les anciens propriétaires, des responsables d'un syndicat, qui m'ont informé de la chose. Ils avaient demandé à me rencontrer, sans me préciser l'objet de l'entrevue. C'est lors de cette dernière que l'on m'a annoncé que le site serait occupé par la Croix-Rouge pour un centre d'accueil» ponctue-t-il.
Secrétaire communale à l’époque, bourgmestre aujourd’hui, Lucienne Dethier se rappelle parfaitement cette agitation.
Et de tirer aujourd’hui un bilan positif de l’intégration du centre dans sa commune.