PCDR: entre sentiments et réalités chiffrées
Retour à la population dans le cadre du futur PCDR. Une double analyse confrontant ressentis de la population et données.
Publié le 16-12-2017 à 06h00
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La première opération de développement rural en terre rendeusienne s'est terminée fin de l'année 2012. Avec plusieurs belles réalisations, dont l'aménagement de l'espace Scheres. C'est d'ailleurs là que s'est tenue, jeudi, la réunion de «retour à la population». Non sur l'ancien PCDR, même s'il a été largement évoqué, mais bien sûr le nouveau qui vient d'être lancé. Un long parcours entamé déjà il y a quelques mois et qui prendra encore 2 à 3 ans avant d'être reconnu par les autorités wallonnes. Une telle réunion, largement suivie, se doit d'être réglée et cadrée. Au nom de la Fondation Rurale de Wallonie (FRW), organisme accompagnateur de la commune, Esther Zaeytydt glisse: «Il y a énormément de matières et ici il s'agit d'un travail de synthèse. Cela ne sera pas remis en débat. Ce n'est pas le but ce soir de revenir sur les consultations. Si nous parlons de faiblesses, il ne s'agit pas de critiques mais bien de constats.»
«De la pâte à modeler»
Suivant une mécanique bien rodée, Esther Zaeytydt et Jean-Christophe Simon de la FRW font état du ressenti de la population. Guénaël Devillet, lui, du bureau d'études Orthogone relativise, complète ou amende, sur base de critères objectifs, les sentiments des citoyens. Un double discours qui permet de cerner de réels enjeux, tempérés en atouts, faiblesses et opportunités. Une masse de matière déclinée en trois axes principaux: «Vivre à Rendeux,» «Habiter à Rendeux» et «Travailler, consommer et entreprendre à Rendeux». Entre la qualité de vie reconnue par tous au nombre important de secondes résidences dans la commune en passant par l'agriculture, la fin de la laiterie de Chéoux qui fut le premier employeur privé de la commune et l'environnement où un axe spécifique sera dédié dans le PCDR, le public a pu cerner certaines lignes directrices pour l'avenir, pour son avenir. «Il s'agit de la pâte à modeler qui sera reprise par la Commission Locale de Développement Rural, la CLDR», glisse Guénaël Devillet.
190 avis
Les candidats pour cette future CLDR, qui devrait être mise en place dans les prochaines semaines, sont nombreux. «Nous avons reçu la candidature de 38 citoyens», constate Esther Zaeytydt. Un quart de cette CLDR sera composé de membres du conseil communal. Et l'agent de développement de revenir sur l'investissement de la population dans les différentes réunions préparatoires. Au total, près de 190 personnes ont donné leurs avis. Pour une population de 2 572 habitants, le ratio est plus que positif. Lorsque l'on scrute les mots les plus prononcés lors de ces échanges, le terme de «salle» revient en première position devant, dans le désordre «Ourthe,» «jeunes» ou encore «mobilité.»