Trop chers les travaux à la salle de Beffe?
Les travaux de rénovation et d’extension de la salle de Beffe ont suscité des débats ce mardi au conseil. En cause: le montant de l’estimation.
Publié le 23-06-2017 à 06h00
Les travaux prévus à la salle de Beffe sont-ils top onéreux? C'est l'avis des conseillers Myriam Hubert et Éric Cornet. Des avis qui font suite à la présentation du point par la bourgmestre Lucienne Dethier. Elle le rappelle, le dossier a pris du retard, «Un auteur de projet n'avait pas rempli ses obligations» précise-t-elle, notant que le dossier était inscrit dans le PCDR. Elle insiste, il s'agit de travaux de rénovation et d'extension de la salle. L'estimation fait état d'un budget de 430 000€ TVAC. Myriam Hubert lance d'emblée: «À ce prix-là, ne faudrait-il pas construire une nouvelle salle?» Éric Cornet abonde, notant qu'une salle existe à 2 km. Il s'interroge en outre sur la gestion des locaux. Arguments balayés par l'échevine Audrey Carlier.
«Même montant qu’au budget»
L'échevin des Finances, Cédric Rolland, ne partage pas non plus cette vision des choses. Il souligne que l'argument d'une autre salle à proximité pourrait alors être avancé pour une série de locaux dans la commune. En outre, il s'étonne: «C'est le même montant qui a été voté lors du budget. Rien n'a changé et le rapport accompagnant le budget expliquait le projet en toutes lettres.»
En outre, lui comme l’échevin Benoît Tricot, expliquent que le chantier est subsidié par le PCDR, à concurrence de 240 000€. Chacun y va de son argumentaire. Au vote, Myriam Hubert et Éric Cornet s’abstiennent tout en notant que c’est le montant et non le projet qui suscite cette prise de position. De salles, il en a encore été question lors de la soirée. Unanimement le conseil décide d’acquérir celle de Ronzon pour l’euro symbolique. Celle du patro, elle, ne rencontre plus les prescriptions en matière de sécurité. Il a été décidé que le garage de futur co-accueil mis en place par le CPAS, à proximité de l’école, serait aménagé pour recevoir ce mouvement de jeunesse. Un subside de 50 000€ sera débloqué dans ce sens.
Petit CPAS, mais très efficace
Les comptes du CPAS figuraient au menu. Résultat nul pour l’exercice, moyennant un prélèvement de 19 000€ sur le fonds de réserve. Le président de l’institution, Cédric Lerusse, dans un exposé fouillé et reprenant plusieurs exercices, a mis en avant les actions mises en place pour non seulement ne pas faire fondre ce fonds de réserve mais également pour ne pas augmenter la dotation communale.
Des actions qui agissent sur deux leviers: l'augmentation des recettes mais également la réduction des dépenses. En outre, il a été décidé de rembourser anticipativement l'emprunt de la construction de la cuisine. Initiative dont se réjoui l'échevin des Finances. Cédric Lerusse de conclure: «Notre petit CPAS rural rend beaucoup de services. La modernisation de la cuisine a engendré de nombreux frais mais c'était nécessaire si nous voulions garder notre autonomie dans ce domaine.»
Unanimité de mise.