Maison du tourisme: Rendeux adhère à «Cœur de l’Ardenne»
La Commune de Rendeux a pris sa décision dans le cadre de la réforme des MT. Ce sera avec «Cœur de l’Ardenne, au fil de l’Ourthe et de l’Aisne.»
Publié le 02-03-2017 à 05h00
La troisième fois aura été la bonne dans ce dossier, à savoir celui du positionnement de la Commune dans le cadre de la réforme des Maisons du tourisme. «Il faut prendre une décision définitive», glisse d'emblée la bourgmestre Lucienne Dethier, cédant la parole à l'échevin Benoît Tricot. Celui-ci refait l'historique. Il note que, depuis jeudi, date du pré-conseil, il a pris «sa canne» pour aller à la rencontre des communes d'Érezée, Houffalize, La Roche-en-Ardenne et Manhay. «Je regrette l'alternative 0€ avec un rattrapage ou les 3€ par habitant dès cette année. J'aurais voulu 2€ pour 2017. On a failli avoir un consensus mais cela a été avorté».
L'échevin poursuit en expliquant les alternatives, comme celle de n'adhérer à aucune MT avant de mettre en avant les avantages et les inconvénients de l'adhésion à la MT «Cœur de l'Ardenne» avec les quatre autres communes. Ce qui le chiffonne, c'est le boni reporté de l'ancienne MT Ourthe et Aisne: «Il ne doit pas profiter aux deux autres communes si elles n'y ajoutent pas leur propre boni», glisse-t-il. Ces deux autres communes, ce sont Houffalize et La Roche-en-Ardenne.
Cette sortie, la première dans ce dossier de Benoît Tricot, ne plaît pas à l'échevin Cédric Rolland: «J'ai la main dedans depuis trois mois, ce n'est pas une attitude si honnête que ça, tu es dessus depuis jeudi. C'est de la politicaille véreuse!»
«Rupture de confiance»
Cédric Rolland, dans un exposé minutieux et chiffré, présente son point de vue. Pour lui, l'adhésion à la nouvelle MT représente un surcoût de plus de 6 300€ pour la Commune «Il est légitime qu'un échevin des finances opère une analyse approfondie». Il le martèle: «il est faux de prétendre comme le fait le gouvernement wallon que c'est financièrement neutre».
La reprise du personnel a un coût et, précise l'échevin: «je n'ai jamais remis en question la qualité du personnel comme le prétend le bourgmestre d'Houffalize, c'est faux». Sur ce point, il prend à témoin la mayeure, qui acquiesce. Le boni reporté le fâche: «Pourquoi sommes-nous contraints d'amener notre boni et pas les autres. Il y a rupture d'égalité et donc de confiance», note-t-il.
«Un grand non»
Il ajoute que Houffalize et la Roche-en-Ardenne ne payent pas plus qu'avant: «Les trois autres pigeons doivent payer plus.» Il ajoute que «l'honnêteté et la transparence on fait défaut» avant de parler d'un «budget bidon» pour la future institution. Il le glisse: il a toujours été favorable à un rapprochement avec La Roche-en-Ardenne, mais pas à ces conditions: «pour moi, c'est un grand non avec des gens aussi malhonnêtes. Je parle vrai, jugez ce que vous voulez».
Au vote, on sent une certaine amertume chez plusieurs mandataires. Myriam Hubert s’abstient, Cédric Rolland s’oppose, le reste du conseil se montre favorable.