Un bon budget malgré le fédéral et la Région
Budget voté mardi. Malgré les mesures prises au niveau fédéral et au niveau wallon, il se veut ambitieux, même si la prudence doit être de mise.
Publié le 22-12-2016 à 05h00
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Présentation du budget, ce mardi à Rendeux. À la manœuvre, l'échevin des finances Cédric Rolland. Sans doute adepte du principe qu'il vaut mieux annoncer les mauvaises nouvelles avant les bonnes, il se lance, en introduction, dans l'analyse des difficultés à mettre un budget sur les rails. «Il y a la déloyauté fédérale, que ce soit dans le domaine des zones de police ou de secours» note-il. Il ajoute: «La réforme des pensions va faire grincer les dents du personnel contractuel. Nous perdons la compensation pour les travailleurs frontaliers, il y a les effets du tax-shift, l'IPP. «
Et l'échevin de conclure: «Ce sont tous des cadeaux fédéraux en peu de temps.» Le grand argentier s'interroge ensuite: «Il y a la négation de l'autonomie communale. Que reste-t-il de notre autonomie fiscale?» Là, c'est la Région qui en prend pour son grade: perte au Fonds des communes car la taxation n'est pas assez élevée, et, sans nommer les maisons du tourisme, il lance «Et il y a une réforme neutre qui nous coûte six fois plus cher. C'est la froideur des chiffres.»
Subsides
Tout serait-il noir? Non. L'échevin affiche un autre ton lorsqu'il détaille le budget. À l'ordinaire, il dégage à l'exercice propre un boni de près de 149 000€. «Sans augmenter la fiscalité» précise-t-il. L'extraordinaire, lui, s'équilibre à la somme de 2 700 000€. La Commune étant désendettée, les perspectives pour l'année prochaine sont bonnes et les projets nombreux. L'échevin en fait l'inventaire. L'entrée dans un nouveau PCDR est par ailleurs une belle source pour d'autres projets. La chasse aux subsides, elle, est une constante: «Le menu est conséquent, varié. En matière de subsides, je pense que l'on ne peut pas faire plus, on frappe à toutes les portes, à tous les râteliers de toutes les étables de la région. Une Région que l'on peut remercier», ponctue l'échevin.
L’avenir
Pour Benoît Tricot, échevin:«On peut voir l'avenir sereinement tout en étant vigilant.» Pour lui, le fédéral est fort éloigné des réalités locales, contrairement à la Région: «Le risque dans le futur, c'est à l'échelle du fédéral que cela risque de déraper» ajoute-t-il.
Pour l'échevin Cédric Rolland l'avenir, c'est la Province: «Elle va faire ce que le fédéral et la Région ne font plus. Elle est quasiment devenue le banquier des communes.»
Le budget a été adopté à l’unanimité.