Paliseul: la 3e génération d’assureur et de banquier chez Labbé
Depuis les années 50, le groupe Labbé a pris de l’ampleur. A sa tête depuis peu: Jean-Philippe. Une histoire familiale en pleine évolution.
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Publié le 05-05-2023 à 15h00
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Tout a commencé dans l’arrière-boutique d’un commerce de produits laitiers et de fromages, dans les années 50, au centre de Paliseul. Justin Labbé, fort de la confiance de ses clients, s’est mis à leur vendre des assurances-vie. L’activité prenant de l’ampleur, il s’y consacre exclusivement laissant les clés de la boutique à son épouse Mariette.
Un sens des affaires dont a hérité le fils Philippe, et le petit-fils Jean-Philippe qui vient de prendre la tête du groupe Labbé, solidement implanté dans le secteur bancaire et des assurances, et qui rayonne, depuis Paliseul, jusque dans le sud de la province.
Depuis les années 50, le groupe a bien grandi, et compte aussi des agences à Virton, Ethe, Bertrix et Habay. En plus de la maison-mère à Paliseul.
La PME compte une vingtaine d’employés.
À 65 ans, il était temps pour Philippe Labbé de passer totalement les rênes à son fils Jean-Philippe, qui avait déjà repris l’activité bancaire du groupe en 2018 en créant la filiale Finalux Partners, franchisée Axa, avec son associé Arnaud Laffalize.
"Je passe d’administrateur à senior consultant", sourit le père, employant volontairement un terme en vogue. Il restera là en soutien, fort de son expertise et de son expérience.
Comme les grandes banques, le groupe n’y a pas échappé et a dû fermer des bureaux au cours de ces dernières années. Ceux de Bellefontaine, Saint-Mard, Marbehan et Dampicourt ont ainsi disparu de la carte. "Axa nous a obligés à réduire nos nombres de points de vente. On a du coup aussi rationalisé nos bureaux d’assurance", explique Jean-Philippe Labbé.
"On passe pour des extraterrestres"
Si les citoyens râlent de plus en plus sur leur banque, qui leur offre de moins en moins de services, chez Labbé, on tient tout particulièrement à rester disponible. "Nos guichets sont ouverts trois jours par semaine. On passe d’ailleurs pour des extraterrestres à côté d’autres, mais on tient à ce qu’une personne reste présente la moitié de la semaine pour répondre, conseiller et aider en direct les clients", avance le nouveau patron. Et pourquoi pas tous les jours de la semaine ? "Parce qu’il n’y a pas besoin, répond le trentenaire. Le digital a pris beaucoup de place. Et il demande aussi du temps de traitement."
Le groupe investit dans une nouvelle agence à Virton (lire ci-contre). Pas trop compliqué de résister aux géants du secteur ? "Ils ont bien plus de clients, c’est vrai, concède Jean-Philippe Labbé, mais ils ne les connaissent plus. Notre angle d’attaque est différent. On met un point d’honneur à connaître chacun des clients, à les défendre, on les écoute, on travaille leur dossier. "
Le prochain défi du groupe ? Accueillir la fusion entre Axa et Crelan, annonciatrice de nouvelles évolutions.