Ludovic Daxhelet (RTL TVI, Pékin Express): «Je prenais des anxiolytiques tous les jours»
L’animateur de RTL TVI Ludovic Daxhelet jette un coup d’œil dans le rétro dans une biographie truffée d’anecdotes sur ses aventures.
Publié le 08-11-2021 à 17h51
"On the road again!" Pour Ludovic Daxhelet, candidat belge mythique de Pékin Express avec son frère Samuel, qui est ensuite devenu animateur sur RTL TVI, cette phrase est quasi devenue un mantra, une philosophie de vie. C'est aussi le titre de sa biographie, qu'il vient d'écrire à quatre mains avec la productrice Muriel Libert.
Samuel, pourquoi publier cette biographie maintenant?
Car cette année, cela fait exactement dix ans que je participais à la saison 7 de Pékin Express avec mon frère Samuel. En plus, j'ai fêté mes 40 ans le 15 septembre dernier. C'est un chiffre symbolique, puisque c'est aussi le nombre d'étapes que j'ai fait à Pékin Express. C'était donc le bon moment pour sortir ce livre et de regarder dans le rétroviseur.
On y découvre le parcours d’un jeune garçon originaire de Paliseul qui rêvait de faire du cinéma et de la télé, et pour qui les étoiles ont fini par s’aligner…
C’est incroyable! À un moment, je pensais rester toute ma vie dans mon camion de 25 tonnes… Et puis maintenant, je vis la vie dont j’ai rêvé.
Je crois qu’en Ardenne, il y a cette peur de la ville, cette peur d’aller à la capitale…
Au départ, vous vouliez être footballeur. Mais votre grand-père maternel a renvoyé les recruteurs du Standard après un match…
À l’époque, je lui en ai voulu. J’avais vraiment le sentiment qu’un jour je jouerai dans une grande équipe. Mais je pense que mon grand-père a eu peur que je quitte le cocon familial que l’on forme à Paliseul. Je crois qu’en Ardenne, il y a cette peur de la ville, cette peur d’aller à la capitale… Mais mon rêve de télé est venu prendre la place.
Au départ, quand vous envoyez votre candidature à M6, ce n’est pas pour Pékin Express…
Mon frère et moi ne le savons pas au départ. Puis on apprend que c'est pour Le Bus (NDLR: adaptation de l'émission anglaise Coach Trip, une téléréalité touristique). Ce qui est dingue, c'est qu'en refusant d'y participer, on va finalement être sélectionnés pour Pékin Express. C'est ça qui est fort.
J’ai vraiment souffert de cette pathologie. J’avais des ganglions qui venaient tout seul, j’en ai bavé…
Il y a pour vous juste un «détail» à régler: vous êtes hypocondriaque…
(rires) Oui. J'ai vraiment souffert de cette pathologie. J'avais des ganglions qui venaient tout seul, j'en ai bavé… J'allais chez le médecin deux fois par semaine, je prenais des anxiolytiques tous les jours. Et puis là, je sentais qu'on allait m'envoyer en Afrique et que donc j'allais devoir faire des vaccins… Pour moi, ce n'était pas possible. C'est là que le Dr Lesuisse m'a dit: "Tu me fais ch… Tu vas foutre le camp pour ce jeu et ça va te guérir." Et c'est vrai que cela m'a un peu guéri. Je suis toujours un peu hypocondriaque. Pas pour le coronavirus. Mais par contre, pour ma mère qui a eu le cancer ainsi que mon ami Marc… j'ai toujours vraiment du mal avec ça. Mais j'arrive mieux à gérer.
Impossible ici de parler de toutes les anecdotes vécues lors de vos aventures dans l’émission, mais on arrive presque à se dire qu’à côté de ça, «Koh-Lanta», c’est un cran en dessous…
C’est différent. Koh-Lanta, tu es posé sur une île et tu attends qu’on vienne te chercher pour faire un jeu. Pékin Express, on te lance dans la pampa et tu cours partout pour réussir à arriver quelque part. Ton destin est entre tes mains. Et le stress est permanent.
Pour les cameramen qui vous suivent aussi…
(rires) Oui, c’est vrai. Surtout un, Christophe. Il est devenu notre cameraman attitré car aucun autre cameraman ne voulait nous suivre car on courait partout. Ils nous aimaient bien, mais pas question de venir avec nous (rires). Grâce à nous, Christophe a vécu une défaite en finale, une victoire en finale et une nouvelle victoire lors de la finale des champions en 2013 à Miami. C’est devenu un ami.
Ce dont je suis certain, c’est que toute la nuit, il y avait un esprit Massaï dans la chambre.
Parmi les anecdotes inédites que vous racontez, il y en a une assez étrange qui s’est passée lors de votre première saison, en 2011, au Kenya, chez les Massaïs…
C’était assez hallucinant et je crois que je ne saurai jamais vraiment ce qui s’est passé… Ce dont je suis certain, c’est que toute la nuit, il y avait un esprit Massaï dans la chambre. Lors de cette nuit-là, j’étais en binôme avec Karim, et chaque fois qu’on se contacte, on en reparle. Je sens toujours quelqu’un me pincer les orteils, c’est un truc de fou…
On apprend aussi dans cette biographie que pour assister à la naissance de votre fille, Elyne, cela a été une véritable course…
C’est ça ma 40e étape. Je remporte avec Samuel la super-finale à Miami, je suis cramé par le soleil, et je reçois un message de Marie, ma compagne, qui me dit que tout va bien, qu’elle m’a attendu… Et puis quand j’arrive à Charles de Gaulle, tout se précipite. Elle m’envoie un message comme quoi elle ne peut plus attendre, qu’elle va accoucher… Je ne pouvais pas louper cette étape de ma vie. Et j’y suis arrivé! Et le docteur Soupart m’a demandé de l’aider à sortir son petit corps du ventre de ma compagne. Comme elle est née avec la tête tournée vers le ciel, j’ai été le premier qu’elle a vu. Et dire que quelques heures auparavant, j’étais à Miami.
Il y avait pas mal de réticences face à un petit nouveau qui provenait du sud de la Belgique et qui sortait d’un jeu de télé.
Une partie du livre est consacrée à votre parcours après Pékin Express, et à la galère vécue avant d’arriver à votre objectif: devenir animateur…
Oui. Cela a été un moment vraiment difficile. Je pensais vraiment qu’avec Pékin Express et la médiatisation qui a suivi, j’allais être repris dans une émission ou l’autre, mais pas du tout! J’étais perçu comme un candidat. J’ai dû me battre encore plus pour pouvoir montrer de quoi j’étais capable. Mais j’ai essuyé beaucoup de refus. Cela a été vraiment dur. Il n’y a pas beaucoup de places. Et puis il y avait pas mal de réticences face à un petit nouveau qui provenait du sud de la Belgique et qui sortait d’un jeu de télé.
Et puis il y a cette rencontre avec Jacques van den Biggelaer qui va tout changer…
Absolument. Je n’oublierai jamais ce soir d’avril au Télévie où je le rencontre. J’étais vraiment fan de lui… J’ai osé lui dire: «Ton émission est super, mais tu ne mettrais pas un petit coup de dynamique…» Et il m’a proposé de venir avec lui. C’est incroyable.
Ludovic Daxhelet, «On the road again… L’histoire de ma vie», avec Muriel Libert, 210 p. 19,9€. En librairie et sur commande sur www.ludovicdaxhelet.com.