Francis Clébant sort ses pinceaux pour Paul Verlaine
Francis Clébant et Georges Peulen exposent à la salle Paul Verlaine de Paliseul du 30 avril au 16 mai. Rencontre avec Francis Clébant, peintre depuis 30 ans.
Publié le 29-04-2016 à 06h00
Francis Clébant, vous peignez depuis trente ans maintenant. D’où vous vient cette passion?
Né à Bouillon en 1950, j’ai suivi mes études secondaires à l’institut Saint-Joseph de Carlsbourg d’où j’ai été diplômé en 1969. C’est là que j’ai eu ma première initiation à l’art avec Jean Dufrène. Il nous donnait des cours d’histoire de l’art. À ma sortie des humanités, le PMS m’avait conseillé de faire une carrière artistique. Mes parents en ont décidé autrement. Gradué en construction à Mons, je n’ai exercé le métier que durant deux journées. Mon père étant décédé, je suis rentré dans la société d’autocars qu’il avait à Bouillon.
Une autre personne vous a marqué dans votre itinéraire artistique. De qui s’agit-il?
Un jour, en discutant avec mon ami Benjamin Gourmet, celui-ci m’a renseigné les cours de Jules Petit à Paliseul. Je m’y suis inscrit et c’est là que j’ai fait mes premiers pas en peinture. C’était en 1985. J’y suis resté pendant trois ans.
La peinture est une passion qui se partage. Quelles ont été vos principales expositions?
Ma première exposition personnelle date de 1995. C’était à la Glycine à Vresse, juste au moment de la fermeture de la galerie suite au départ de José Chaidron. En général, j’expose tous les deux ans mais je participe également à des salons d’ensemble un peu partout en Belgique. Personnellement, j’ai eu l’occasion d’exposer trois fois à la Glycine, deux fois au Bastion de Bourgogne à Bouillon, à la Potèle à Rochehaut, à la Vieille Cense à Marloie, etc.
Comment vous est venue l’idée d’exposer ici à Paliseul?
L’an dernier, mon ami Benjamin Gourmet exposait à la salle Paul Verlaine. J’ai eu l’occasion de discuter avec lui concernant une éventuelle exposition mais je n’avais pas assez de peintures disponibles. Le lendemain, c’est Georges Peulen qui lui faisait la même réflexion. Nous avons donc décidé d’exposer ensemble cette année. Pour moi, c’est en quelque sorte un retour aux sources et l’occasion de faire le point après trente années de peinture. C’est aussi l’occasion de rendre hommage à ce grand poète qu’est Paul Verlaine. Je lui ai consacré une toile en rapport avec le poème: «Paysages» qui débute par ce ver: «Au pays de mon père, on voit des bois sans nombre».
Comment peut-on qualifier vos œuvres?
Surréaliste dans l’âme, je peux également redevenir réaliste voire symboliste. Comme le dit si bien Jean-Pierre Lambot, commissaire général au tourisme honoraire, ‘le surréalisme consiste à utiliser des objets de tous les jours que l’on dispose dans des conditions irréelles’. Les critiques parlent également de mon souci constant de la lumière, du fait que je privilégie la recherche de tons chauds, etc. Mes principales qualités sont le calme, la générosité et la gentillesse, le tout empreint d’une grande émotion.
Pouvez-vous nous présenter en quelques mots Georges Peulen qui exposera avec vous?
Dessinateur industriel, Georges Peulen s’est perfectionné en dessin artistique en suivant des cours à l’Académie des Beaux-Arts de Liège. C’est José Chaidron qui a remarqué Georges Peulen et lui a permis de réaliser plusieurs expositions dans son «Temple des Arts» à Vresse. Peintre paysagiste de plein air, il s’apparente aux postimpressionnistes. Fasciné par la palette colorée de chaque saison, il aime surtout la féerie des couleurs que lui apporte l’automne sous un soleil flamboyant tandis que l’hiver amène le calme dans la nature et recouvre celle-ci d’un voile bleuté, aérien et reposant.
Quand pourra-t-on admirer vos œuvres aux cimaises de la salle Paul Verlaine?
L’exposition se tiendra à la salle Paul Verlaine du 30 avril au 16 mai. Elle sera accessible tous les jours de 14 à 18 heures Le vernissage aura lieu le samedi 30 avril à 18 h. Ceux qui le souhaitent pourront également visiter l’exposition du syndicat d’initiative de Paliseul consacrée à Paul Verlaine dans le même bâtiment à l’étage pendant les mêmes heures d’ouverture.