Thibault De Ridder : « DéFI est avant tout un parti municipaliste »
Conseiller CPAS à Neufchâteau, Thibault De Ridder vient d’être désigné président de DéFI Luxembourg.
Publié le 13-01-2023 à 16h48 - Mis à jour le 13-01-2023 à 16h49
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À 42 ans, Thibault De Ridder a été désigné ce mercredi, nouveau président de DéFI Luxembourg. Il était le seul candidat. Il prend donc la relève de Jean-Claude Javaux qui avait remis sa démission l’été dernier, après avoir assuré la présidence provinciale ad interim du parti amarante suite déjà à la démission du Libramontois Jonathan Martin de ces mêmes fonctions.
Conseiller CPAS à Neufchâteau, Thibault De Ridder s’était présenté aux élections communales de Neufchâteau, comme candidat étiqueté DéFI, sur la liste Pour Vous du MR Yves Evrard. Après François Huberty désigné en décembre président provincial des Engagés (ex-cdH), un autre Chestrolais accède donc aux mêmes fonctions au sein de son parti
Thibault De Ridder, vous accédez à la présidence de DéFI Luxembourg alors que vous deux prédécesseurs ont jeté l’éponge. Il s’agit d’un challenge ?
C’est vrai que je n’arrive pas à la présidence au moment le plus facile. Mais j’ai toujours été là dans les bons comme les mauvais moments. J’étais déjà membre du parti avant même sa création en province de Luxembourg. Mon objectif est de ramener la sérénité.
La sérénité par rapport à la présidence fédérale du parti ou bien au niveau des troupes dans la province ?
Le fonctionnement du parti a changé depuis l’époque où Olivier Maingain était président. Les contacts au sein du parti sont bons dans l’ensemble. Mais nous devons parfois nous adapter au changement. Au niveau provincial, nous avons connu 2-3 dissensions. Nous devons aussi régler cela. Mais les échanges internes font notre force.
Quelles sont les ambitions pour DéFI en Luxembourg ? Car à regarder les résultats électoraux, le parti ne compte qu’un seul élu direct, Jonathan Martin, échevin à Libramont.
Nous n’avons actuellement qu’un élu mais aussi trois conseillers CPAS – Jean-Claude Javaux à Libramont, Jean-Claude Cremer à Bastogne et moi, à Neufchâteau. Nous sommes des partenaires loyaux. Nous allons concentrer nos premiers efforts sur l’échéance des élections communales de 2024. Notre ambition est d’être présent sur des listes, en cartel, dans un quart des communes de la province. Car DéFI, rappelons-le, est avant tout un parti municipaliste.
Et quels restent vos thèmes de prédilection ?
Les combats seront toujours les mêmes ; comme la défense de la ruralité, des services publics de proximité ou des services de la SNCB
DéFI garde encore parfois cette image de l’ancien FDF comme parti bruxellois et de la périphérie. En quoi peut-il être vu aussi comme un parti défendant des enjeux ruraux ?
Quand on parle de l’avenir du rail et de la SNCB, il s’agit certainement de dossiers essentiels en province de Luxembourg. En tant que parti politique à taille plus modeste, nous pouvons aussi avoir un contact plus direct avec nos députés qui sont nos relais. Pas plus tard que cette semaine, Sophie Rohonyi a encore relayé nos inquiétudes en interpellant le ministre de la santé, à la Chambre, sur le sort des postes médicaux de garde.
En coulisses, on discute de la création d’un nouveau mouvement centriste, sous la houlette de l’ex-ministre MR Jean-Luc Crucke, et dans lequel Les Engagés et DéFI pourraient s’y retrouver. Comment accueillez-vous cette option ?
J’étais membre du parti (NDLR: alors encore FDF) quand nous avons décidé de quitter le MR. Nous avions alors une position plus confortable, électoralement, dans un grand mouvement. Mais pour certains aspects, nous y avions perdu notre ADN. Un choix a alors été posé. Aujourd’hui, si nous pouvons nous retrouver sur la même ligne de pensée que les Engagés en matière socio-économiques, cela n’est pas le cas pour tout. Nous avons notamment encore des divergences sur la laïcité de l’État ou des sujets éthiques. Donc tout ceci mérite réflexion.