Vingt-deux appartements vont être construits à Neufchâteau qui compte devenir une référence en inclusion

Pour rappel, le CPAS de Neufchâteau avait vendu un terrain. Ou plutôt avait attribué le marché relatif à la vente de cette parcelle. Un bien qui a été vendu à la société ITHAK, spécialisée dans les projets immobiliers intergénérationnels. Pour résumer, ce projet consistait en la construction de logements à proximité du nouveau home et de la crèche. Ce vendredi matin, le projet, modifié, a été présenté par l’échevin Defat et par Christophe Vangoethem, le président de CPAS. Les deux hommes étaient accompagnés de Xavier Van Rooyen, l’architecte du projet, et Alain Legros, le CEO d’Ithak.

«Le CPAS va déposer le projet d'urbanisme pour ce projet qui s'appelle «Les Venelles de Neufchâteau», commente Simon Defat. L'objectif de ce projet est double. Le premier objectif est de donner la possibilité de pouvoir rester à la maison plus longtemps et de rester avec les gens qu'on aime. Le deuxième objectif est l'intégration sociétale du projet. Des visites de terrain ont été réalisées. Le Collège a notamment pu constater ce qu'était réellement cette politique d'intégration avec une visite au Centre de Santé de l'Amblève. Nous avons également eu des échanges avec Comblain, une ville à la pointe dans ce domaine.»

Des outils connectés

Concrètement, le projet consistera en la construction sept blocs pour un total de vingt-deux appartements. Des appartements qui sont pensés et imaginés selon un principe d'évolutivité. «Nous partons d'une structure primaire qui peut s'animer, commente Xavier Van Rooyen, l'architecte de ce projet. Des parties de cloison peuvent être enlevées, l'usage des chambres peut être interverti, vous pouvez avoir un espace polyvalent. Il est également possible d'avoir des objets connectés qui sont un outil pour repousser le moment où on va, éventuellement, en maison de repos. Par ailleurs, les intérieurs des appartements sont dimensionnés PMR. Bref, on intègre la notion potentielle d'évolutivité. Mais les logements ne sont pas uniquement destinés aux personnes âgées. Nous voulons favoriser l'intergénérationnel. Les appartements seront à vendre pour tout le monde.»

Une chambre, deux chambres ou quatre chambres

D’un point de vue pratique, sept blocs, pour un total de 22 logements, verront le jour.

Les logements? Dix-sept appartements deux chambres, trois appartements une chambre et un logement quatre chambres pouvant se «découper» en deux appartements une chambre.

Tout un cheminement est créé avec des petites ruelles intérieures. L’idée était aussi de conserver la majeure partie de la végétation tout en renforçant encore un peu plus le lien végétal avec une série de plantations

«Nous sommes à proximité de l'ensemble de la ville urbaine tout en profitant du paysage naturel à front de terrain, signale l'architecte. Toute une réflexion a été menée sur la dynamique piétonne et sur la mobilité douce. Dans cette configuration, nous encourageons l'interaction sociale, les possibilités de rencontre. Le but n'est pas de se retrouver dans un logement type où vous prenez l'ascenseur et vous arrivez devant votre porte. Nous offrons d'autres possibilités. Tout un cheminement est créé avec des petites ruelles intérieures. L'idée était aussi de conserver la majeure partie de la végétation tout en renforçant encore un peu plus le lien végétal avec une série de plantations. Pourquoi fragmenter en différents blocs? Pour ne pas avoir un monobloc sur le site. Cela donne la possibilité à chacun d'avoir une vue sur le paysage. Les couloirs de vue, c'est aussi par respect pour la maison de repos. En conclusion, nous avons surtout développé l'endroit pour encourager et favoriser les possibilités de rencontres, mais sans rien imposé. Ce n'est pas une vie collective avec des espaces partagés.»