Une peine de travail pour le Nassognard qui a tué son chien avec "grande cruauté"
Il a traîné son chien sur des kilomètres, attaché à l’attache remorque de son véhicule. Peau brûlée, chair à vif… le chien en est mort.
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Publié le 16-05-2023 à 12h07
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"M algré la grande cruauté dont le prévenu a fait preuve, ce comportement à l’égard d’un animal semble bien être isolé", est-il stipulé dans le jugement. Du coup, le jeune homme échappe à la prison. Le 9 octobre 2021, il a attaché son chien à l’attache remorque de son véhicule et l’a traîné sur des kilomètres, jusqu’à ce que mort s’ensuive.
"Le chien a réussi à se relever à un carrefour, a commencé à courir, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus ", expliquait le procureur de division Dimitri Gourdange. Des témoins ont assisté à la scène. Le chien a manifestement été traîné sur plusieurs kilomètres. Les photos de la dépouille de l’animal témoignent de la cruauté du châtiment mortel: peau brûlée, chair à vif…
Il peut encore détenir des animaux
Le procureur avait requis 8 mois de prison, une amende de 200 € (1 600 € avec les décimes additionnels), et une interdiction de détenir tout animal. Le prévenu possédant encore deux chiens et un oiseau.
Il est finalement condamné à une peine de travail de 130 heures. Les faits étant isolés et les résultats d’analyse semblant indiquer que le jeune homme ne consomme plus de drogue ont plaidé en sa faveur.
Il conserve également son permis de détenir des animaux, et peut donc garder ses deux chiens et son oiseau. "Il n’apparaît pas qu’il ne s’en occuperait pas bien", peut-on lire dans le jugement.
Il a eu peur pour sa petite fille
En février dernier, tout penaud, s’exprimant d’une petite voix, le jeune homme peinait à expliquer son geste. "J’étais dans ma chambre, j’ai entendu ma fille hurler, le chien avait son museau près de son visage…" Sa petite fille âgée alors de deux ans n’a subi aucune blessure de la part du chien, croisé staff. "La situation de danger n’est pas établie. Et d’autres solutions auraient pu être trouvées comme l’abandon à la SPA", soulignait le procureur de division.
Une décision impulsive sous l’effet de l’alcool et de la drogue, expliquait l’avocate de la défense, Me Leyder, tout en démontrant que son client a déjà été puni pour cet acte. Les services de protection de la jeunesse, informés des faits, lui ont retiré la garde de sa petite fille. Il a reçu de multiples menaces, la porte d’entrée de son logement a été saccagée. Depuis lors, il n’habite plus la région de Nassogne.