Nassogne: Il jette de la pommade dans les yeux de sa compagne
Le trentenaire est poursuivi pour violences conjugales. Il avait aussi voulu percuter son beau-frère à avec sa voiture au grand feu à Compogne
Publié le 27-04-2023 à 12h06 - Mis à jour le 27-04-2023 à 12h07
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Le trentenaire, déjà connu pour violences conjugales, a fini par être privé de liberté le 3 mars dernier. Ce soir-là, sous influence de l’alcool et de la drogue, il s’était rendu avec sa voiture au grand feu de Compogne (Bertogne). Il avait alors voulu percuter son beau-frère avec son véhicule. Le beau-frère n’avait été que très légèrement blessé, mais la police avait été prévenue de ce comportement dangereux.
Les policiers ont alors fait le lien avec d’autres agissements remontant à la veille du côté de Nassogne où vit le trentenaire. Sa compagne, après avoir été violentée lors d’une dispute, avait trouvé refuge dans sa voiture avec sa fille. Avertie, la police n’était pas intervenue, estimant que la dame était en sécurité. La dame avait ensuite voulu récupérer des affaires chez le prévenu quelques heures plus tard et avait reçu d’autres coups.
Mais, désormais privé de liberté préventivement, le trentenaire se retrouve en correctionnelle, devant le tribunal de Marche.
Pour les scènes de violence conjugales, chez lui à Nassogne, il doit notamment répondre de traitement inhumain. Car il avait voulu brûler sa compagne au bras avec une cigarette, lui avait jeté de la pommade dans les yeux, il avait cassé du mobilier en menaçant lui-même de suicider.
40 mois de prison réclamés
"Nous sommes dans un huis clos familial en présence d’une mineure, dit la substitute Anne-Sophie Guilmot, déplorant par ailleurs que la police, bien qu’alertée, ne soit pas intervenue sur place. Monsieur a toujours eu de relations en dents de scie."
Outre l’incident au grand feu et les faits de violence conjugale quelques heures plus tôt, un troisième dossier est soumis au tribunal. Le prévenu a harcelé l’une de ses autres compagnes, à l’automne 2022, en lui envoyant des dizaines de messages. Il avait aussi été violent.
"Elle a subi un harcèlement constant et vivait dans un climat de terreur", souligne Me François Fadeux, avocat de cette autre compagne.
La substitute réclame un minimum de 40 mois de prison. De son côté, l’avocate du prévenu, Me Roman Focant, explique "l’incarcération a fait du bien" à son client pour une prise de conscience. La défense sollicite un sursis probatoire avec un suivi.
Jugement le 24 mai.