Il tue son chien en le traînant sur des kilomètres, attaché à une remorque, dans la région de Nassogne
Huit mois de prison ont été requis contre le jeune homme qui a tué son chien de manière cruelle, dans la région de Nassogne.
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Publié le 21-02-2023 à 12h25
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"Une cruauté sans nom", commente le procureur de division, Dimitri Gourdange. En 20 ans de carrière, c’est malheureusement le deuxième dossier de ce type auquel il est confronté. Le premier ? Un homme qui a tué son chien à coups de fourche.
Ici, un jeune homme de 24 ans est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Neufchâteau pour avoir attaché son chien à une remorque et l’avoir traîné sur plusieurs kilomètres, jusqu’à ce que mort s’en suive. Les faits se sont produits en octobre 2021, à Nassogne.
"Le chien a réussi à se relever à un carrefour, a commencé à courir, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus", explique le procureur de division Dimitri Gourdange. Des témoins ont assisté à la scène. Le chien a manifestement été traîné sur plusieurs kilomètres. Les photos de la dépouille de l’animal témoignent de la cruauté du châtiment mortel: peau brûlée, chair à vif…
Il peine à expliquer son geste
Tout penaud, s’exprimant d’une petite voix, le jeune homme peine à expliquer son geste. "J’étais dans ma chambre, j’ai entendu ma fille hurler, le chien avait son museau près de son visage…"
Sa petite fille âgée alors de deux ans n’a subi aucune blessure de la part du chien, croisé staff. Rien qui ne justifie sa mort. "La situation de danger n’est pas établie. D’autres solutions auraient pu être trouvées comme l’abandon à la SPA", souligne le procureur de division.
Dans son audition par les policiers, le prévenu explique avoir d’abord égorgé son chien, et l’avoir attaché mort à la remorque, pour ne pas salir sa voiture. Une version qui ne tient pas la route au regard du dossier. Quand bien même, l’égorgement et le traitement infligé à la dépouille l’auraient également amené devant un tribunal.
Tenant compte de la cruauté avec laquelle le jeune homme a tué son chien, Dimitri Gourdange requiert 8 mois de prison, une amende de 200 € (1 600 € avec les décimes additionnels), et demande une interdiction de détenir tout animal. L’homme possède encore deux chiens et un oiseau.
On lui a retiré la garde de sa fille
Me Leyder explique que le sang de son client n’a fait qu’un tour lorsqu’il a entendu le chien gronder contre sa fille, dont il venait d’avoir la garde. "Sous l’effet de la consommation d’alcool et de drogue, il a pris une décision impulsive", avance-t-elle. Elle démontre qu’il a déjà été puni pour cet acte. Les services de protection de la jeunesse, informés des faits, lui ont retiré sa petite fille, qui a été placée en famille d’accueil. Son client a reçu de multiples menaces, la porte d’entrée de son logement a été saccagée. Depuis lors, il n’habite plus la région de Nassogne.
"Monsieur tente de reprendre sa vie en main, il a cessé de consommer des stupéfiants (test d’urine à l’appui), il va commencer un travail d’intérimaire. Il a deux chiens dont il s’occupe vraiment bien."
Elle sollicite donc une peine de travail "pour lui permettre de continuer sur la bonne voie tout en s’amendant pour la société."
Le jugement sera rendu le 21 mars