Jessica, une cham pionne de Subutteo
Jessica Hardenne, de Nassogne, est championne du monde féminine en titre de Subbuteo. Portrait d’une fille qui va droit au but.
Publié le 06-02-2015 à 05h00
:focal(507x386.5:517x376.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/IP7RG7JFLRBGVFYULPYWJ3EIY4.jpg)
Et c'est goal! Lorsqu'elle a poussé la porte de la JSC Rochefort, un vendredi soir de 1998, Jessica Hardenne ne se doutait pas qu'un jour elle serait championne du monde de Subbuteo, ce célèbre jeu de plateau qui figure une rencontre de football. «J'avais 11 ans et c'est mon oncle, Michaël, qui a sept ans de plus que moi, qui m'a invité à assister à un entraînement de la Jeunesse Subbuteo. Et j'ai de suite accroché. La semaine suivante, j'y retournais. Entre le Subbuteo et moi, ç'a été le coup de foudre», raconte la jeune femme de Bande (Nassogne) qui, à 27 ans, a remporté il y a quelques mois la Coupe du monde 2014 de Subbuteo, organisée par la Federation of International Sports Table Football (FISTF).
C'était le 6 septembre dernier, à Rochefort, où était organisée la compétition, à laquelle ont participé pas moins de 22 nations, soit en tout 250 joueurs, toutes catégories confondues, en individuel et en équipes (en open, moins de 19 et moins de 15 ans, féminine et vétérans). «C'était la première fois que les cinq continents étaient représentés», souligne Jessica Hardenne, qui a triomphé à domicile, à l'issue d'une finale belgo-belge.
Ce jour-là, Jessica Hardenne, a battu la meilleure joueuse de Subbuteo du monde, la Belge Delphine Dieudonné, qui a inscrit à de multiples reprises son nom sur les tablettes de la FISTF. «À chaque fois qu'elle a participé à la Coupe du monde depuis 1994, Delphine l'a remportée, insiste Jessica Hardenne, impressionnée par la maestria et le palmarès de celle qui est devenue sa grande amie. Auparavant, lorsque nous y participions toutes les deux, nous nous rencontrions avant la finale. Et Delphine gagnait, invariablement. Cette fois, nous nous sommes fixé comme objectif de nous retrouver face à face pour la finale. Une finale que je ne m'attendais bien sûr pas à remporter!»
«Je n’avais rien à perdre»
La tension est à son comble, au terme des deux périodes, quinze minutes chacune pour une rencontre de Subbuteo: et c'est toujours match nul. «S'est alors engagée la mort subite. Le premier qui marque gagne, se souvient, Jessica Hardenne qui, quelques mois plus tard, revit le match qui l'a couronnée. Ces prolongations n'ont pas suffi. Il a fallu en arriver aux tirs au but.» Où elle s'est imposée.
C'est pourtant un peu par hasard que Jessica, maman d'une petite fille de 14 mois, a participé à la dernière Coupe du monde, sur ses terres rochefortoises. «Après la naissance d'Emma, je me suis un peu désinvestie. Je n'étais plus trop motivée. Je n'étais d'ailleurs pas qualifiée, et donc pas censée participer à cette Coupe du monde. Cet été, on m'a appelée pour me demander si je pouvais jouer avec l'équipe belge féminine, d'autant que la Coupe était organisée à Rochefort, là où est mon club. Je me suis dit: après tout, pourquoi pas!»
Et Jessica a gagné.