Cinq éoliennes Electrabel au Tiersain
L’enquête publique est en cours pour l’implantationde cinq éoliennes à Grune. Consultez le dossier à la commune et donnez votre avis, jusqu’au 5 juin, 11 h.
Publié le 17-05-2013 à 06h00
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«Plus il y aura d'avis de citoyens, positifs ou négatifs, plus nuancé sera l'avis du collège communal concernant l'implantation de ces cinq éoliennes d'Electrabel, entre Nassogne et Grune, près du lieu-dit Tiersain», encourage Marc Quirynen, bourgmestre. L'enquête publique est en cours pour l'obtention du permis d'exploitation classe 1, et comme à chaque fois dans ce type de dossier, les commentaires vont bon train au niveau environnemental. Et beaucoup de critiques se dirigent contre le «gros» promotteur qu'est Electrabel: «L'idéal est de venir consulter le dossier complet à la commune. L'avis que rendra le collège sera l'avis des citoyens! Même si au final, c'est la Région qui décide…»
Non au partenariat communal
L'histoire des éoliennes, à Nassogne, ne date pas d'hier. Elle alimente le moulin depuis au moins 2008, rappelle Marc Quirynen: «Cette année-là, la commission de développement rural qui, comme la commune, est très branchée énergies renouvelables comme le photovoltaïque ou le réseau de chaleur, avait dit, chiche qu'en 2018, on sera une commune de référence en la matière! Des citoyens avaient pris contact avec l'ASBL Vents d'Houyet pour envisager la faisabilité d'un projet éolien citoyen, entre Ambly et Hargimont. Un projet qui ne s'est pas concrétisé… Il fallait des moyens et du temps pour monter un dossier. C'est là qu'on se rend compte qu'entre l'idée dans toute sa pureté écologique et la réalité du terrain, il y a un pas. Croire qu'on pourra utiliser l'électricité de son éolienne, c'est un leurre. Il faut encore trouver un transporteur d'électricité,etc.! Et le citoyen a l'impression que tout cela lui passe au-dessus de sa tête. À moins d'en monter une au fond de son jardin.»
C'est en octobre 2010, qu'Electrabel présente son projet à la Petite Europe à Bande face à une cinquantaine de participants: «Comme on était dans la logique de cette participation citoyenne, dès 2011, Electrabel s'est ouverte à un partenariat, mais pas avec une coopérative. Avec la commune, elle acceptait! J'ai donc demandé des chiffres, un plan d'investissement. Mais c'était assez flou, l'étude d'incidence n'était pas clôturée. J'ai demandé fin 2011 au conseil communal d'autoriser les services d'un conseiller indépendant pour aider la commune dans des matières aussi complexes. Mais parallèlement, on s'est demandé si c'était le rôle d'une commune d'aider les investisseurs industriels. Il aurait fallu le faire pour les petits investisseurs privés aussi. La commune recevait l'une des 5 éoliennes: 20% à supporter par nous.»
Une lourde charge financière: «Je ne peux pas faire de la spéculation avec les deniers publics! J'ai donc passé le relais à Idélux, intercommunale. »
Des sites dans le vent
Entre-temps, et en dehors du projet nassognard, en 2009, la Province – et la députée provinciale de l’époque Isabelle Poncelet – avait initié une étude sur tout son territoire: elle concluait que le Gerny à Marche, le Point O à Bande et le Tiersain à Grune sont des sites favorables en terme de rentabilité. Côté Région wallonne, on confirmait en ajoutant le site Ambly-Hargimont…
Prochaine étape, jeudi prochain, Electrabel explique et présente son dossier à la commission consultative de l’aménagement du territoire et de la mobilité, à Nassogne.