Se poser avant de publier
Publié le 04-11-2011 à 07h00
Jérôme Toussaint et Pierre-Yves Muller, quelle image vous revient en premier ?
J. T.: Il est beaucoup trop tôt pour le dire. En regardant les photos de notre voyage, certaines choses que l’on avait déjà oubliées, puisqu’on vivait dans l’instant, nous reviennent en mémoire. On a vécu tellement d’expériences qu’on n’a pas encore le recul nécessaire pour faire la part des choses. En ce moment, on pense surtout à nos familles, aux rencontres que l’on a faites aux quatre coins du monde et à tous ces paysages magnifiques qu’on a eu le privilège de contempler.
Avez-vous eu des expériences désagréables ?
J. T.: Quelques-unes, comme lorsque l’on nous a indiqués, en Mongolie, que pour traverser la frontière, pourtant internationale d’après nos renseignements, il nous fallait des autorisations, notamment celle de la Chine, pratiquement impossible à obtenir. Mais la seule fois où on a vraiment eu peur, c’est au Kirghizistan, lorsque Pierre-Yves s’est fait embarquer dans une voiture de police: les agents l’ont racketté puis déposé hors de la ville, où il a dû rentrer à pieds quand ils l’ont relâché. Par contre, entre nous, il n’y a jamais eu de tension: on a travaillé notre communication pour parvenir à mettre le projet en avant, au détriment de l’irritabilité qui nous gagnait parfois, à cause de la fatigue physique.
Et pour l’avenir ?
P.-Y. M.: On pense réaliser un calendrier avec nos plus belles photos et, sans doute, un livre. Reste à voir ce qui est réalisable techniquement dans cette optique. Mais on va d’abord passer un peu de temps avec nos compagnes respectives et se « poser » un peu pour faire le point sur ce voyage. Certaines personnes nous ont déjà avertis qu’après cette expérience, on se sentirait probablement « enfermés » une fois au calme. Peut-être n’ont-elles pas tort… ¦
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