« Tilleuleries en péril »
Publié le 13-07-2011 à 02h54
:fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/NV3Z5QW5KJB4BB7NZ7V5W3B5P4.jpg)
Jean-Pierre Clinckx, vous êtes animateur-directeur au centre culturel de Nassogne. Quel bilan dressez-vous de cette 24e édition ?
Nous avons accueilli quelque 700 personnes, contre environ 800 les bonnes années, quand le beau temps est de la partie. J’ai envie de dire qu’heureusement, nous avons réussi à fidéliser un public. Sans quoi c’était la catastrophe. Malgré la pluie, 230 personnes ont déjà assisté au premier spectacle. Le public a continué à affluer et est resté. Lors de la seconde prestation, il y avait déjà 450 personnes au sein du hall omnisports. Une chance aussi que nous l’ayons pour permettre aux spectacles de se tenir.
La philosophie des Tilleuleries ?
Notre but est d’amener le spectacle au cœur du village. À la base, il n’existe pas vraiment sur la commune un public pour ce genre d’événement. Mais les gens viennent de plus loin. L’objectif est aussi de développer un contact entre le public et les comédiens. Les arts de la rue sont pour ce faire un excellent moyen. Les comédiens jouent avec tout ce qui se passe autour d’eux. On dépasse les barrières.
En 2012, les Tilleuleries auront 25 ans Pas rose pour autant ?
Depuis la 20e édition, nous avons chaque année un trou de 5 000€. Les cachets des artistes ont augmenté. Nous avons déposé un dossier de reconnaissance auprès du Conseil des arts forains, du cirque et de la rue. Nous espérons bénéficier d’un subside de l’ordre de 5 000€ de la part de la Communauté française. Sans subside, il n’y aura plus de Tilleuleries dans trois ans. Ou bien nous serons contraints de faire n’importe quoi. La soixantaine de bénévoles ne peut pas faire plus de travail. C’est pour eux aussi que nous attendons un geste. ¦ B.G.