« Un an à récolter les anecdotes auprès des anciens »
Publié le 27-06-2011 à 05h00
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Claire Hubert, comment avez-vous mené à bien ce projet ?
J’ai passé un an à récolter les anecdotes auprès des anciens, soit à leur domicile, soit au cours de ce que j’ai appelé les « joyeuses causettes », où ils se réunissaient pour partager leurs souvenirs de l’ancien temps.
Ensuite, j’ai créé un atelier théâtre avec des enfants des écoles et des comédiens. Ils ont improvisé, nous avons écrit des textes et, à la fin, on a obtenu 7 saynètes que l’on a mises en scène à travers les différents endroits du village: le moulin, la ferme, l’église, la rivière…
Quel est pour vous l’intérêt de ce projet ?
D’abord, il mêle plusieurs villages, les enfants de l’école de Lesterny, par exemple, ont participé à la pièce de Masbourg.
C’est également un projet intergénérationnel: les aînés sont amenés à raconter leurs souvenirs, qui sont ensuite joués par des figurants âgés d’entre 2 et 80 ans.
Les plus âgés ont, par exemple appris le wallon aux plus petits, pour que ceux-ci puissent le parler dans le spectacle.
Du côté du public aussi, toutes les générations étaient représentées. Le but, et je pense vraiment qu’il est atteint, était de les faire se croiser et s’entretenir de ces racines qu’ils ont en commun.
Et pour l’avenir ?
Nous aimerions continuer l’aventure dans les villages de la commune que nous n’avons pas encore visités, ce qui signifierait encore huit spectacles.
Quand je vois à quel point les gens, acteurs ou spectateurs, sont heureux, je me dis que ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin. ¦ E.D.