« Allons promener les chèvres »

Claire Hubert a d’ailleurs été engagée pour s’occuper de ce projet. C’est elle, avec l’aide d’Yvon François et de Bruna Bettial (Alvéole) qui a écrit la plupart des textes. C’est elle qui, de saynète en saynète, reçoit les félicitations de tous.

Car le résultat de ce travail, c’est une fresque théâtrale jouée par beaucoup de monde. Elle a motivé pendant des mois les écoles, les gens qui voulaient jouer dans la pièce.

Cela s’appelle un projet intergénérationnel. Les comédiens ont répété tous les jeudis, depuis octobre dernier, et de façon plus fréquente depuis février, pour être prêts.

C’est complet partout

Samedi soir, c’était le 28mai, et après le village de Grune la semaine précédente, c’est à Ambly que nos comédiens et conteurs de tous âges se sont retrouvés.

Côté public, cinq groupes de cinquante personnes ont déambulé dans le village, menés par un bonimenteur, pour aller pendant trois heures, à la tombée du jour, à la découverte de la vie d’antan.

« On aimerait présenter notre fresque par la suite, dans d’autres villages encore. Car nous jouons complet à chaque fois. C’est le cas aussi pour le week-end de fête à Masbourg, le 25juin. C’est une belle réussite intervillages et intergénérationnelle. Car chaque fois, nous faisons appel à l’école du village. À Ambly, 70 enfants interviennent sous la houlette des instituteurs. Et une soixantaine de comédiens de tous les villages jouent, en costume d’époque, les scènes de la vie de tous les jours. Ils ont le souci du détail dans leurs souvenirs de la vie d’antan.

À quoi il faut ajouter les choristes de la Schola Jacquemin, l'ensemble à Plectres et l'Harmonie communale », commente Claire Hubert.

Comme quoi, on peut encore mobiliser les gens et les enthousiasmer…

Ni voitures, ni GSM

Le public a eu l’occasion d’assister dans l’église à un mariage d’époque, costumes compris et répliques cinglantes aussi, celles du temps où le curé n’hésitait pas à houspiller une femme qui ne portait pas de chapeau dans l’église.

Puis, c’est un conteur, le Jos Bernard du village d’Ambly, l’instituteur de toujours, qui raconte une étrange histoire de Nutons.

Des tailleurs de pierre sont au travail, une dentellière et un vannier également, et l’école propose des jeux anciens. Ce ne sont que quelques exemples.

Plus loin, l’ancienne épicerie du village accueille un vaudeville. Et au détour d’une route, une autre scène se déroule entre le cultivateur, sa femme et les enfants. Non, ce n’est pas une photo d’époque qui illustre cet article, mais celle de samedi dernier.

Ailleurs encore, c’est Zénon qui a des problèmes avec ses vaches.

Bref, samedi dernier, il n’y avait au village ni voitures, ni téléphones portables.¦