Il a dit
Publié le 11-05-2011 à 07h00
« Nous écoutions Radio Londres qui devait nous prévenir de l’imminence du Débarquement par le message « Marius navigue bien ». Cette annonce est arrivée à la fin de l’année 1943 ».
« SS not good »
« Mes hommes ont capturé quatre Allemands à la fin du mois d’août 1944: trois soldats heureux de voir la guerre se terminer et un SS. Une sorte de sale type qui, et on ne le savait pas au moment de son arrestation, avait participé activement à des massacres à Oradour-sur-Glane, près de Limoges (France). Il a essayé de s’évader du camp de Mormont. J’ai décidé de l’enfermer dans une étable sans fenêtre. Quand les Américains sont arrivés, on leur a remis les prisonniers. Les G.I.’s ont emmené les trois soldats en disant « eux prisonniers ». Par contre ils disaient du SS: « not good, not good ». Ils l’ont attrapé et quelques minutes plus tard on a entendu claquer un coup de feu dans le bois. C’en était terminé. »
Choses bizarres
« La région était tellement dangereuse, que nous avons conduit les Américains, évitant avec précaution les choses qui nous semblaient bizarres, comme un abri qui se dressait à tel ou tel endroit alors qu’on ne l’avait jamais remarqué auparavant. »
Pas de femmes tondues
« À la Libération, nous avons capturé des collabos. Pas question de faire justice nous-mêmes. J’ai ordonné qu’ils soient conduits à Marche et remis à la Justice. De même, je me suis opposé à ce qu’on tonde les femmes qui auraient eu des rapports avec l’occupant. Qui étions-nous pour juger ces femmes ?Sans doute y en avait-il qui s’étaient rendues coupables d’avoir couché avec l’ennemi. Mais qui sait combien, parmi elles, avaient fait cela pour obtenir des renseignements ? Il y avait des agents secrets chez les femmes aussi. C’était à la Justice de faire son travail. Mes hommes ont suivi les ordres à la lettre. »