Baranzy : la station de Michel Petit fête ses 10 ans
L’entreprise familiale s’est imposée, depuis plus d’une décennie, face à une concurrence frontalière toujours plus forte. Rencontre.
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- Publié le 08-06-2023 à 13h39
- Mis à jour le 09-06-2023 à 13h12
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Située entre Signeulx et Musson, la station de Michel Petit tourne comme une horloge suisse. Carburants, lavage automobile, magasin de proximité ; l’entrepreneur mussonais mise sur la carte de la diversité. "Le plus important, pour moi, c’est d’écouter sa clientèle et de répondre aux demandes. Le magasin est un bon exemple. On nous a demandé du pain, des sandwiches ou encore des piles ! Et bien, nous nous sommes adaptés et nous proposons cela dans nos rayons", explique Michel Petit.
Voilà peut-être la clef du succès : proposer à la clientèle un service personnalisé. C’est probablement ce qui explique que, malgré la proximité de la première pompe grand-ducale (environ 15 kilomètres), on se presse toujours autant chez Michel Petit. "On a beaucoup de gens de la région qui viennent chez nous. Des travailleurs, des ouvriers, des retraités ; tous apprécient le contact avec nos employées et le service rendu", ajoute Michel Petit.
Une histoire qui a commencé en 1956
L’entreprise n’a pas toujours été ce qu’elle a été. Michel est arrivé au sein de la société vers la fin des années quatre-vingt. À la base, dans les années cinquante, c’est son père, Jean Petit, qui occupait une activité complémentaire de négociant en charbon de bois à Mussy-la-Ville. Et puis, l'établissement s’est diversifié avec la vente de mazout jusqu’à proposer des pellets en 2007. "Mon père a toujours voulu se rapprocher de la route principale. L’opportunité s’est manifestée vers 2008", précise Michel Petit qui a repris la tête de l’affaire en 1994 avec son épouse, Christine. "On manquait de place au centre du village. Il y avait ce terrain en friche en bordure de route. Nous l’avons acheté, il appartenait à dix propriétaires", ajoute-t-il.
Après les travaux, la station ouvre donc en 2013. Michel est rejoint par son fils, Jonathan ; sa belle-fille, Gaëlle, et sa fille Julie. "L’objectif final, c’est de laisser la main à mes enfants plus tard. Mais si je pouvais rajeunir de 20 ans, je signerais tout de suite pour continuer !", assure le patron. "On met un point d’honneur à l’esprit d’équipe. On accorde beaucoup d’énergie pour soutenir notre personnel. Quand il y a une bonne ambiance et qu’on se sent bien au travail, le client le ressent. Nous sommes une quinzaine désormais", ajoute Julie Petit.
À titre indicatif, la firme de Michel Petit livre du mazout dans un rayon de 30 km environ. Le pellet, lui, rencontre du succès partout dans la province, jusqu’à Namur, en passant par le fond des Vosges et en remontant jusqu’à la frontière allemande et le Grand-Duché.
Des projets futurs
Michel Petit a toujours eu un esprit de précurseur dans l’âme (déjà en 2007 avec l’arrivée du pellet). Bien avant la crise du coronavirus et de la guerre en Ukraine, il avait assuré ses arrières. "On a installé 360 panneaux photovoltaïques et des citernes d’eau de pluie d’environ 120 m3. Le carwash fonctionne avec de la récupération et de la filtration d’eau. Grâce à l’eau de pluie, on peut aussi laver nos camions. On fait de grosses économies là-dessus. Heureusement que nous avons cela, sinon nous aurions été en grande difficulté ces dernières années", reconnaît Michel Petit.
En 2023, l’entreprise a trouvé un équilibre entre les services en station et la livraison de carburants. Mais Michel Petit voit encore plus loin. "Pour moi, l’avenir se jouera avec toutes les énergies. On ne peut pas fonctionner uniquement avec une seule source. Il est important de se diversifier, encore une fois. Nous avons déjà installé un socle qui permettra d’accueillir deux bornes de recharge rapide pour véhicules électriques. Je ne sais pas quand cela verra le jour, mais nous sommes prêts. On attend la demande", termine-t-il en assurant que ces dix années sont passées en un éclair et que les prochaines passeront, sans doute, encore plus vite.