Musson: le sport et les jeunes, la famille de Daniel Lambert
Daniel Lambert, de Musson, a tiré sa révérence ce lundi matin, à 73 ans, happé par un train. Il était une figure marquante dans le monde du tennis de table.
Publié le 04-05-2023 à 10h05 - Mis à jour le 08-05-2023 à 11h21
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Le monde du sport, et du tennis de table plus particulièrement, a été profondément bouleversé par le décès tragique de Daniel Lambert ce 1er mai.
Fondateur du club de Musson fin des années 1970, Daniel Lambert n’était pas marié et n’avait pas d’enfant. Il laisse toutefois derrière lui sa vraie famille, celle du sport et les jeunes, pour lesquels il a tout donné.
Rapidement, il prend sous son aile Marc Lambot, fils de Gérard Lambot, avec qui Daniel a lancé le club mussonnais, et Nathalie Higuet, qui feront partie des meilleurs pongistes du pays. "Daniel a conservé tous les articles de journaux depuis mes débuts, les a découpés et les a affichés sur un mur chez lui. C’était un vrai passionné", précise Marc Lambot, très ému.
En 1992, il fondera les Premiers Pas Pongistes, afin de donner l’envie aux jeunes de pratiquer le tennis de table. Les jeunes seront sa raison de vivre tout au long de sa vie. Durant plus de 40 ans, il exercera la profession d’éducateur et travaillera notamment dans un centre spécialisé où il côtoiera des enfants et adolescents porteurs de handicap.
Début des années 2000, après la fusion entre les clubs de Musson et de Halanzy, il met le tennis de table de côté et crée un club de marche, les Galopins du Cœur, à Willancourt-Gennevaux (Musson). Lorsque le club cessera, il lancera également les Galapiats du Cœur, à Baranzy (Musson).
Thibault Martin, toujours actif à Halanzy-Musson, a débuté le tennis de table grâce à lui. "Daniel habitait à 150 m de mes grands-parents, il est venu me chercher pour que j’essaie. Daniel donnait toujours tout ce qu’il avait, sans jamais rien demander en retour."
Un motivateur hors pair
Une dizaine d’années plus tard, il arrive à Dinez, où il était toujours affilié cette saison. Quasiment tous les samedis, il était présent l’après-midi sur les hauteurs de Houffalize et le soir, à Musson.
"Je perds mon assistant de cœur, c’est très difficile, lance Claudy Libart, le responsable de Dinez. Daniel n’était pas un grand stratège. Par contre, par un simple mot, il pouvait transcender un joueur. C’était un motivateur hors pair."
Daniel Lambert n’a pas laissé de descendance. Mais "sa famille", comme il l’appelait, ne l’oubliera pas de sitôt.