Finalement, l’éolien n’est pas aussi rentable que prévu pour la Commune
Discussion autour des investissements éoliens où les rendements annoncés ne sont pas (encore?) concrétisés.
Publié le 07-03-2018 à 06h00
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Promoteurs et investisseurs doivent se rendre à l'évidence: les résultats des éoliennes installées sur le parc de Hondelange (Messancy) ne sont pas aussi rentables que prévu. «Le rendement venteux est de l'ordre de -15% par rapport aux estimations», explique Claudy Wolff qui précise que le vent est très aléatoire et qu'il n'existe pas de formule mathématique.
Et, est-ce pour « envisager des projets ailleurs dans les pays financés par la cession de ses parts» ou pour ce manque de rentabilité que BEE SA (Mechelen) veut se séparer de ses deux éoliennes?
Le conseiller Roland Bastogne est sceptique. «Lorsqu'on travaille avec une telle société on doit pouvoir se regarder dans les yeux. Ici, on est parti sur des malentendus et on a un peu l'impression que cela continue», dit-il en examinant les comptes proposés pour la reprise des parts.
Le montage financier est complexe. Au départ les 2 686 parts du projet étaient réparties entre BEE SA (2 500) et M. Surlereau (186).
Depuis, la Sopear SA (Sofilux, Aive et Idélux) et la commune de Messancy ont souscrit chacune 537 parts permettant à ces investisseurs publics de détenir chacune 20% des deux éoliennes. BEE SA veut donc s’éloigner du projet et céder les 60% de ses parts. Comme la Sopear est intéressée pour 30%, la Commune de Messancy peut exercer son droit de préemption en acquérant les 30 autres%.
La deuxième partie du dossier concerne l’entrée de Eneco Wind SA. Propriétaire sur le même site de trois autres éoliennes (la septième éolienne appartenant à Vents du Sud), la société de Wavre souhaiterait entrer dans le capital des Éoliennes de Lorraine, via un apport de branche d’activité. Un atout pour une mutualisation de la production globale des cinq éoliennes reconnaissent les partenaires. Pour cette acquisition de parts, la commune s’engagera finalement par diminution du prix initialement pays pour l’acquisition en 2013 (190 020€) et un montant complémentaire de 289 697€.
«Faut-il participer, investir dans le vent? Plutôt que de maintenir les centrales nucléaires avec leurs incidents, nous devons nous engager dans un système d'énergie renouvelable. Il faut tabler sur le long terme», commente avant le vote Roger Kirsch. Seul Roland Bastogne s'abstiendra, pas convaincu de la bonne utilisation de l'argent public.