Le conseil communal unanime pour encourager la mobilité douce
Le conseil s’est prononcé à l’unanimité sur une décision de principe de déposer une fiche de projet de mobilité douce, subsidié par Interreg VA.
Publié le 27-04-2016 à 06h00
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Le conseil communal de Messancy a décidé de suivre Idélux, en sa qualité d’opérateur chef de file, pour déposer avant le 13 mai, une fiche détaillée visant à créer un itinéraire de mobilité douce sur l’agglomération des Trois Frontières. Sont également concernées les Communes d’Aubange, de Pétange et la communauté de Communes de l’agglomération de Longwy. Le projet est présenté dans le cadre d’une subsidiation européenne via Interreg Grande Région.
«L'objectif de ce projet est d'améliorer l'offre en matière de mobilité durable pour faciliter le déplacement des travailleurs frontaliers et des apprenants», explique Audrey Robert, pour Idélux. Il s'agira dans le contexte et la problématique des difficultés de déplacement connues sur l'agglomération des Trois Frontières de créer un itinéraire doux mettant en réseau les gares et principales entités: Messancy, Athus, Longwy, Pétange et Rodange.
Selon les tronçons, des voies lentes pourront être aménagées sur des voiries existantes ou sur des sites propres existants; d’autres, comme aussi quelques ouvrages d’art (passerelles) pourront être créés. En outre, ces itinéraires seront signalés, des abris à vélo sécurisés et des bornes pour chargement de vélos électriques (gratuites) seront installés.
À terme, cela devrait améliorer la mobilité physique des travailleurs frontaliers en offrant une alternative durable à l’usage de la voiture.
Des acquisitions de terrains et différentes démarches administratives seront entamées si le projet est retenu par le comité de sélection qui rendra sa décision après le 13 juillet 2016.
Une subsidiation à 90%
L’estimation globale du projet s’élève à 6 404 464€. Côté belge, le Feder prendra en charge 35% du montant des investissements d’infrastructure et 60% pour les autres. La Wallonie apportera un complément de 55% pour la première partie et de 30% pour l’autre. Cela coûtera donc 10% à la commune de Messancy, soit 119 000€ environ.
Lors de la présentation de ce dossier, Roland Bastogne (Alternative nouvelle) est le premier à réagir: «C'est le premier dossier de mobilité que je vois, je suis heureux. Par contre, c'est mettre en concurrence une piste cyclable avec un bout de ligne de chemin de fer entre Messancy et Athus, déjà en sursis. On aurait pu imaginer des pistes pour amener des navetteurs vers les gares ». Claudy Wolff (Oxygène) en chaîne: «Si les sociétés de chemin de fer s'étaient entendues lors de la création du PED, on prolongeait la ligne de deux kilomètres en France et on disposait là d'un parking gratuit de 5 000 places. Aujourd'hui, combien cela va-t-il coûter? D'autre part, il faut aussi proposer de désigner un syndic pour assurer le bon entretien et gérer le projet ».
Benoît Thiry (indépendant): «Il faut prévoir un éclairage ». Isabelle Toussaint (Oxygène) «Cela me fera râler de devoir prendre mon vélo pour aller jusqu'à Rodange alors que la Commune a réalisé d'importants investissements pour rénover la gare de Messancy et qu'on ne peut même plus aller jusqu'à Rodange!»