Il mise sur les salades à composer
Julien Bouttierpropose à ses clients de composer eux-mêmes leur salade, suivant leurs goûts et leurs envies.
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Publié le 16-11-2012 à 07h00
Le Lunch Break, c’est un concept de restauration rapide, venu des États-Unis. Il s’est implanté à Messancy sur le site de magasins d’usine McArthurGlen.
Le principe est simple: vous choisissez votre type de salade, et vous y mettez ce que vous voulez parmi un choix d’une trentaine d’ingrédients.
Julien Bouttier, le propriétaire des lieux, nous accueille dans son bar. «C'est une nouvelle tendance qui vient des États-Unis. Et ça devient très à la mode dans les grandes villes européennes. Le principe est très simple. Pour 6,20€, le client a une base de salade qu'il peut agrémenter comme bon lui semble. Par exemple des tomates confites, des légumes cuits vapeur ou encore des champignons frais ou des raisins secs. »
Oignons frais, concombres, betteraves, fromages divers, olives, jambon, poulet, saucisson. En tout une trentaine, d’ingrédients est présentée. Et sont renouvelés régulièrement.
En pratique, le patron prend un récipient en carton, vous choisissez ce que vous souhaitez jusqu’à ce que le bol soit rempli. Et ensuite vous sélectionnez votre assaisonnement: vinaigrette au miel, à la moutarde, balsamique, ou light.
«Les débuts ont été un peu difficiles, se souvient le propriétaire. Les gens n'étaient pas habitués mais petit à petit j'ai réussi à fidéliser une partie de ma clientèle. »
Les sandwichs indétrônables
Le principal intérêt du Lunch Break est de pouvoir manger vite et sainement à la fois.
Mais si les salades à emporter ou à manger sur place fonctionnent bien, Julien Bouttier propose aussi des potages et des «pitaninis», un mix entre une pita et un panini. «Certaines personnes préféreront toujours un sandwich. Je constate que la demande est là, donc je m'adapte. Je propose des pitaninis maison.»
Le site est bien choisi. Implanté au milieu de plusieurs dizaines de magasins, les premiers clients sont les vendeuses et vendeurs, tous très soucieux de leur image, mais aussi les fonctionnaires de la localité, des chefs d’entreprises du coin qui en profitent pour avoir des déjeuners d’affaire qui ne font pas décoller leur taux de cholestérol, mais aussi les chalands.
En France, le concept se développe. Des chaînes avec des franchisés tissent leur toile dans toutes les grandes de villes de l’Hexagone: Lille, Mulhouze, Strasbourg, Paris.
Pour Georges Bitaine, président de l'UCM Luxembourg, depuis une dizaine d'années on note que la petite restauration est en nette augmentation. «Je pense notamment aux boulangers, aux bouchers et aux cafetiers qui proposent en extra la vente de sandwichs et autres. Comme il n'y a pas d'accès à la profession en ce qui concerne la petite restauration, il est très difficile de donner des chiffres. Mais il existe énormément de points de vente. »
« Le client doit avoir le choix »
Thierry Neyens, président de la Fédération Horeca Luxembourg, estime lui que la clientèle a besoin de diversification: «Il faut différents types de restauration et un équilibre entre eux. Le client sait pertinemment ce qui est bon ou pas pour lui. Et la restauration reste un marketing comme un autre.»