Au cœur des ardoisières de Haut-Martelange
Le gouvernement luxembourgeois a mis en valeur des anciennes exploitations des ardoisières à Haut-Martelange avec l’aménagement d’un circuit sécurisé à 42 m sous terre. Il sera accessible en juillet prochain.
Publié le 05-03-2022 à 06h00
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Mardi, la ministre de grand-ducale de la Culture, Sam Tanson, et le ministre du Tourisme, Lex Delles, accompagnés par le président de l’ASBL Musée de l’Ardoise Marco Schank, ont visité des chambres souterraines des anciennes ardoisières de Haut-Martelange, au Grand-Duché.
Après des travaux d’aménagement et de revalorisation du site à des fins didactiques, culturelles et touristiques sous la direction du Service des sites et monuments nationaux, le musée accueillera les premiers visiteurs au cours de la saison estivale prochaine.
En 1992, le site des anciennes ardoisières de Haut-Martelange est en état de délabrement. Acquis par la commune de Rambrouch en 1993, des habitants de la région, intéressés et fascinés par le patrimoine ardoisier, ont créé l’association "Les Amis de l’Ardoise" et ont notamment commencé à œuvrer en vue de la conservation du site de Haut-Martelange.
L’État luxembourgeois en est devenu propriétaire en 2003. Sous la tutelle du Ministère de la Culture, le Service des sites et monuments nationaux donne un nouvel essor au projet de sauvegarde de ce patrimoine industriel exceptionnel et à sa mise en valeur, cela en vue d’une exploitation touristique. C’est ce qui se concrétise aujourd’hui.
En vue de l’ouverture quotidienne du musée de l’Ardoise et d’une exploitation didactique et touristique du site plus poussée, le gouvernement luxembourgeois a décidé, en juin 2018, de mettre en valeur et de rendre accessible quelques anciennes chambres souterraines de la carrière Johanna.
Un projet prévoyant l’accès à 7 chambres, sur une longueur d’environ 350 m, est alors planifié et va permettre dans quatre mois, aux visiteurs, de descendre jusqu’à une profondeur de - 42 m dans la mine pour y accomplir un circuit tout à fait sécurisé.
Un site industriel remarquable sur 8 ha
Afin de permettre l’accès du public au souterrain, après ces travaux préliminaires, le pompage des eaux du souterrain a pu être entamé en décembre 2019. En avril 2020, le niveau d’eau définitif de 42 m sous terre a été atteint de sorte que les travaux de gros œuvre, qui rendent possible l’accessibilité des anciennes chambres de la carrière Johanna, ont pu commencer.
À tour de rôle, les ministres ont expliqué en quoi les travaux de gros œuvre étaient importants et pas faciles à réaliser.
Mardi, on a pu découvrir l’installation d’un système d’éclairage pour la circulation, la mise en valeur des lieux, un éclairage de secours ainsi que la mise en place d’une installation audiovisuelle.
D’autres aménagements relatifs aux explications didactiques, expositions d’outillage et reconstitution de scènes de travail complètent l’exploitation touristique du souterrain. Le coût total des travaux pour ce circuit sécurisé est de 8 837 000€.
À côté des travaux d’aménagement en relation avec le circuit souterrain du musée de l’Ardoise, le Service des sites et monuments nationaux est en charge des travaux de consolidation et de restauration de différents immeubles et murs du site. Plus de 5 232 000€ ont déjà été investis depuis une décennie.