Élections communales 2018 à Martelange: Daniel Waty en pole position pour se succéder à lui-même
«Même si je ne connais pas trop leurs candidats, pour la plupart des néophytes en politique, et que personne ne connaît leur programme, je me réjouis qu’une liste d’opposition se soit finalement déclarée, entame le bourgmestre sortant Daniel Waty. C’est beaucoup plus sain et démocratique.»
Publié le 16-09-2018 à 12h44
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Probablement assez facile à affirmer, tant les carottes semblent cuites à l'avance et que la liste du bourgmestre «Union Communale» n'a pas de mouron à se faire pour voir sa majorité absolue reconduite, voire renforcée. «Au vu de notre bilan et de ce que nous avons apporté à Martelange, poursuit le bourgmestre avec assurance, je ne vois pas ce que la population pourrait nous reprocher.» Sa première échevine, Patricia Kimus-Wagner, abonde dans le même sens: «Avec tout ce qu'on a fait, toutes nos réalisations, je pense que nous avons fait du bon boulot.»
Élu depuis 1995, bourgmestre depuis 1997, Daniel Waty, présente un bilan dont il se félicite. «Nous avons une situation financière très saine, se réjouit-il. Et ce que nous avons réalisé est récompensé par le nouvel attrait de Martelange. Des investisseurs privés s'intéressent aux bâtiments qui longent la Nationale 4, les logements que nous mettons à disposition à des prix compétitifs trouvent rapidement preneurs et des artisans sont demandeurs pour s'installer chez nous. Ce sont des signes qui ne trompent pas.» La première échevine insiste sue la qualité de vie de la cité ardoisière: «Nous offrons des services que nous avons fortement développés, pour la jeunesse, les personnes âgées, les sportifs… De plus, Martelange offre une offre commerciale que l'on ne trouve nulle part, avec des restaurants et des cafés ouverts tard le soir et un panel de petits commerces attrayants.»
La pénurie de médecins en passe d’être solutionnée
Si de nombreux projets d'investissements sont programmés pour les six prochaines années à venir, le principal regret de Daniel Waty, c'est la lourdeur des procédures administratives. «Il a fallu 13 ans répartis sur trois législatures pour disposer du hall sportif. Cela décrédibilise notre action». Par contre, un des soucis de ces dernières années, la disparition des trois médecins généralistes de la commune, va être réglé, avec l'ouverture de la maison médicale qui sera dirigée par le docteur Lambinet, déjà actif à la maison médicale de Fauvillers.

«Mieux Vivre Ensemble» se démarque clairement de la gestion communale actuelle. «Vingt ans avec le même bourgmestre et la même politique, cela suffit, affirme-t-il. Ils sont installés dans les habitudes du pouvoir et s'y complaisent en étant coupés de la réalité des Martelangeois. Il est temps qu'ils passent la main. Leur communication avec les citoyens se limite au minimum légal. Nous proposons une participation citoyenne à la gestion de la commune.»
L'autre grand reproche concerne la réalisation de projets qu'il considère comme pharaoniques, notamment en termes de logements. «Il y a quatre ans, une étude a démontré qu'il y a 200 emplacements disponibles sur Martelange. Au lieu de s'occuper des bâtiments laissés à l'abandon, le bourgmestre préfère procéder à des expropriations et se lancer dans des projets immobiliers luxueux. Nous voulons que notre commune reste rurale agréable à vivre et ne reste pas une commune connue uniquement pour ses douze pompes à essence.»
La liste «Mieux Vivre Ensemble» se veut apolitique. Des sensibilités socialistes, écolos ou même humanistes s'y retrouvent. «Mais pas MR, insiste Olivier Dufond, à droite, notre position s'arrête au positionnement de DéFI.»