L’auteur marchois Luc Templier vient de publier son nouveau roman chez Academia: "L’imposteur" qui, de fausses routes, part en déroute
Avec son nouveau roman "L’imposteur" publié chez Académia, l’auteur marchois Luc Templier livre un roman profondément noir, qui interroge les thèmes de l’identité, du vrai et du faux,…
Publié le 23-05-2023 à 17h31 - Mis à jour le 23-05-2023 à 17h32
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"N’ entrez pas dans ce livre coiffé d’une auréole de préjugés ou lesté de vos redoutables opinions. Oubliez-les. Vendez-les. échangez-les. Ou, mieux encore, jetez-les pour faire place nette."
Dans son nouveau roman publié ces derniers jours aux éditions Academia, Luc Templier avertit le lecteur d’entrée. Au fil de ces pages, ce dernier s’apprête en effet à partir sur les pas d’un étrange et vénéneux personnage, Pierre Mansœur, qui, dans une autobiographie équivoque et romancée raconte sa vie imprégnée des heurs et malheurs d’un XXe siècle tourmenté.
Pierre Mansœur, victime ou prédateur ?
Formé à la prêtrise bien malgré lui dans l’immédiat après-guerre, Pierre Mansœur verse rapidement dans la violence, la haine des femmes, les addictions, la folie, jusqu’au dégoût de sa religion… Un personnage hanté, torturé. Pierre Mansœur est-il une victime de l’époque ou bien un sinistre et froid prédateur ? Au lecteur de se forger son opinion au fil de ce roman dans lequel Luc Templier brouille constamment les pistes, se joue du vrai et du faux et anime son personnage tel un marionnettiste fou.
"Ce qui m’intéresse, en tant qu’auteur, ce sont les destins contraints induits par les circonstances ou la pression familiale, ces erreurs d’aiguillage où, en un instant des vies basculent", confie encore Luc Templier
La frontière ténue entre vérité et fiction
"Je me suis beaucoup amusé durant trois ans à écrire ce roman dans lequel j’interroge en effet les thèmes de l’identité, du vrai et du faux, de la frontière souvent ténue entre réalité et fiction. Bref, peut-on faire confiance aux récits biographiques que nous lisons ? N’a-t-on pas une tendance naturelle à enjoliver notre passé ? Dans quelle mesure peut-on inventer ou réécrire sa vie ? À l’époque des réseaux sociaux et des métavers, ce sont des questions qui me semblent d’une profonde actualité. Le monde qui vient, fondé sur un narcissisme débridé et des frontières devenues floues entre vérité et fiction, me fait d’ailleurs très peur"
"L’église se doit d’évoluer"
Dans ce roman dont l’action se situe en partie avant le concile Vatican II, Luc Templier fait aussi plus qu’égratigner l’église catholique romaine. "Je n’en veux en rien aux prêtres ni aux clercs, mais plutôt aux prélats du Vatican engoncés dans des dogmes d’un autre âge, qui n’encouragent plus selon moi à la spiritualité. Je me suis beaucoup documenté pour écrire ce roman. J’ai rencontré des prêtres, d’autres qui ont décidé de quitter l’église,… N’est-il pas temps que l’Église catholique évolue, en autorisant par exemple le mariage des prêtres, avant de courir à sa perte… ?"
Avec L’Imposteur, l’auteur marchois livre en tout cas un roman noir qui repose sur une diabolique construction.
"L’imposteur", Luc Templier, éditions Academia.