L'occupant du logement du bâtiment du SPF Finances de marche poursuivi pour deux incendies
Le compagnon de la concierge du bâtiment marchois du SPF Finances est poursuivi pour incendie. Mais il nie tout acte volontaire
Publié le 26-01-2023 à 07h00
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Le 3 juillet dernier, un incendie suspect s’était déclaré dans la nuit dans la conciergerie jouxtant les bâtiments du SPF Finances à Marche. Et ce quelques jours après un premier incendie volontaire nocturne, le 20 juin, qui avait déjà pratiquement ravagé le logement de fonction.
Lors du premier sinistre, un individu avait été interpellé. Un homme vivant sur place et qui était le compagnon de la concierge, qui était, elle, dans le bâtiment lorsque le feu a démarré. L’individu avait été trouvé dans un état second, dansant avec tente près du feu Il avait aussi déjà proféré des menaces d’incendie.
Interpellé, il avait été hospitalisé mais un médecin avait estimé qu’il avait toutes ses facultés.
Pour le deuxième incendie, il ressort du dossier que l’homme serait retourné sur place visiblement pour allumer un autre foyer. Interpellé une nouvelle fois, il a été présenté à un juge d’instruction. Et c’est sous les liens d’un mandat d’arrêt qu’il a comparu devant le tribunal correctionnel de Marche ce mercredi pour incendie volontaire.
Lors du sinistre du 20 juin, deux foyers ont été mis en évidence. Après plusieurs versions, le prévenu parle désormais d’un accident provoqué par l’utilisation d’un réchaud. Et pour le 3 juillet, il affirme être innocent ; affirmant qu’il était toujours hospitalisé (ce qui n’était pas le cas).
La défense s’interroge sur la personnalité du suspect
Le SPF Finances s’est constitué partie civile.
Pour le volet pénal la substitut Anne-Sophie Guilmot réclame 4 ans de prison face à l’absence d’un trouble mental relevé dans le dossier.
"Les faits auraient pu avoir d’autres conséquences vu que le logement était occupé", dit la représentante du parquet.
Le conseil du suspect, Me Sylvain Danneels, sollicite l’acquittement au bénéfice du doute tout en ne se limitant pas à cela.
Car l’avocat demande aussi au tribunal, s’il devait retenir une culpabilité, de prendre en compte la personnalité de son client.
"Au moment des faits, il n’était pas dans son état normal, estime Me Danneels. I l vivait reclus dans son salon avec des tendances paranoïaques."
Le conseil du prévenu dit encore que l’attitude de son client pouvait relever de la psychologie voire de la psychiatrie. La défense demande dès lors, en cas de culpabilité, un sursis probatoire pour ce qui excède la préventive. Jugement le 22 février.