Qui peut héberger un jeune stagiaire en médecine ou en infirmerie en province de Luxembourg ? (vidéo)
Après le succès de son opération " j’adopte un étudiant médecin ", la Province étend le concept aux infirmiers.
Publié le 17-01-2023 à 14h27 - Mis à jour le 17-01-2023 à 14h34
Voici un peu plus de trois ans, la Province de Luxembourg, dans sa volonté d’attirer des généralistes chez nous, lançait la campagne baptisée "J’adopte un étudiant le temps de son stage en médecine". Le moins qu’on puisse écrire, c’est que ce fut un véritable succès puisqu’une centaine d’habitants s’était inscrite sur une liste d’attente avec la ferme volonté d’accueillir un étudiant en médecine lors de son stage, la durée variant généralement entre une semaine et trois mois.
La Province, via le député provincial marchois Stéphan De Mul, en charge de la Santé, relance l’opération qui, cette fois, s’étend aussi aux infirmières et infirmiers en stage dans nos hôpitaux et homes.
Stéphan De Mul, a-t-on mesuré l’impact de la campagne précédente sur la présence de médecins généralistes dans la province ?
C’est difficile de distinguer l’effet de cette mesure parce qu’elle s’ajoute à un faisceau d’autres opérations menées pour attirer ou conserver les jeunes généralistes dans notre province. Disons que cela a été un succès d’entrée puisqu’une centaine de personnes a accepté de loger un étudiant. L’idée est de montrer aux jeunes, quand ils devront faire le choix de s’installer, que nos régions rurales possèdent des atouts en termes de qualité de vie. On a pu s’en rendre compte durant le confinement.
Éviter de payer un deuxième logement le temps du stage
Le fait d’élargir cette nouvelle campagne au monde infirmier s’imposait ?
Bien sûr. C’est aussi un métier en pénurie. Il est logique de sensibiliser les jeunes de chez nous à cette profession quand ils sont encore en secondaire, mais aussi d’attirer des jeunes d’autres provinces et même d’autres pays, à venir faire un stage pour, peut-être, les convaincre de postuler dans la province après leurs études.
Les familles d’accueil doivent-elles mettre un kot à la disposition de ces étudiants ?
Non, juste une chambre où loger. Le but, c’est que ces étudiants qui payent déjà un kot près de leur école et qu’ils doivent quitter le temps de la durée de leur stage, ne soient pas obligés de payer aussi un autre logement temporaire.
Cela signifie que les logeurs le font gratuitement ?
C’est l’idée, oui. Maintenant, nous n’imposons rien. C’est au propriétaire et à l’étudiant de s’entendre sur les modalités de l’hébergement bien entendu. Et s’il y a un petit défraiement prévu, les deux parties doivent se mettre d’accord.
Comment peut-on s’inscrire pour accueillir un étudiant et jusqu’à quand ?
Les personnes habitant à proximité d’un hôpital ou d’une maison de repos et qui sont prêtes à accueillir des étudiants durant leur stage peuvent s’inscrire auprès du CAPS (Cellule d’accompagnement des professionnels de la santé) à l’administration provinciale qui insiste pour qu’on lui fasse part des disponibilités aussi réduites soient-elles. On peut s’inscrire toute l’année. Les motivations des accueillants divergent. Ceux-ci ont parfois envie de redonner de la vie à leur maison après le départ de leurs enfants, par exemple.
Les candidats reçoivent-ils une visite de contrôle préalable ?
Non. Nous faisons confiance aux gens. Quand on s’inscrit, on est placé sur une liste d’attente. Si la demande d’un stagiaire colle avec l’offre, le candidat logeur sera mis en contact avec le jeune. À eux de voir ensuite si cela matche entre eux.
063/21 26 21 ou caps@province.luxembourg.be