Manif en marge du salon des mandataires: «Des centaines de sinistrés se sentent abandonnés» (vidéo)
Le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté a interpellé les membres du gouvernement wallon à l’entrée du salon des mandataires, au Wex de Marche-en-Famenne. Le but : rappeler aux ministres compétents les difficultés des sinistrés des inondations de juillet dernier.
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- Publié le 21-04-2022 à 13h30
- Mis à jour le 21-04-2022 à 13h42
Vêtus de salopettes, tabliers, casques et bottes, et raclettes, truelles et valises en main, des représentants du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté (RWLP) ont interpellé hier matin les mandataires à leur arrivée à Municipalia, le salon des mandataires, qui se tient au Wex de Marche-en-Famenne.

Précarité
"Les problèmes vécus par les sinistrés sont encore très nombreux" , pointe Julie Mawet, animatrice-coordinatrice Éducation Populaire du RWLP. "Des centaines de ménages sont usés, fatigués, appauvris. Ils vivent avec un sentiment d’abandon, et dans la peur que cela ne recommence. Ils ne doivent pas subir le traitement des faits divers, voire l’oubli. Les causes et conséquences de ces premières inondations dramatiques chez nous, ne sont pas à aborder sous l’angle de la responsabilité et la réparation individuelle. Mais comme des dérèglements sociaux et climatiques majeurs qui engagent la responsabilité collective et politique. Ce drame impose des décisions qui s’attaquent aux inégalités et injustices sociales préexistantes et aggravées par les inondations."

Le cercle vicieux du logement passoire
Le RWLP déplore aussi l’insécurité dans laquelle se trouvent encore nombre de sinistrés sous leur toit 9 mois plus tard. Et dénonce le cercle vicieux du logement passoire aux inondations qui intensifient les injustices sociales et le stress climatique.
"Trop de personnes font encore face aux assurances et au Fond des Calamités, à des travaux titanesques, à leur santé physique et mentale terriblement éprouvée, à la peur ou la réalité de l’endettement, au choix difficile entre dégradation du portefeuille ou dégradation de la maison" , regrette encore Julie Mawet.
