Radars et analyseur de trafic: la Ville de Marche investit pour la sécurité routière
Dans le cadre de son Plan communal de mobilité (PCM), la Ville de Marche vient d’investir dans 2 analyseurs de trafics et une vingtaine de radars préventifs. Un dispositif complété par deux radars répressifs de la zone de police.
Publié le 23-03-2022 à 06h00
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Depuis quelques mois, il convient pour les automobilistes de lever le pied et de contrôler leur vitesse sur toutes les routes du territoire communal de Marche-en-Famenne. La Ville de Marche vient en effet d'investir en masse dans du matériel pour renforcer la sécurité routière sur ses routes (radars préventifs, analyseurs de trafic…), comme l'explique le bourgmestre André Bouchat: "Dans le cadre de notre Plan communal de mobilité (PCM), nous avons fait de l'apaisement de certaines zones et quartiers de la commune une priorité en matière de sécurité routière. Ce travail s'opère en parfaite harmonie avec la zone de police Famenne-Ardenne et le Conseil consultatif de la sécurité routière. Uns stratégie globale a été définie, avec un plan d'action en plusieurs axes".
1. Deux analyseurs de trafic L'un des axes du plan d'action présenté par le bourgmestre marchois est d'avoir une perception la plus objective possible de la vitesse. C'est ainsi que la Ville a acquis deux analyseurs de trafic pour la mesurer, principalement le long des voiries communales. "Il s'agit d'un outil précieux d'aide à l'analyse et à la prise de décision pour des aménagements concrets de sécurité routière, explique l'échevin marchois de la Mobilité, Nicolas Grégoire. Tous les sites analysés sont publiés dans une cartographie dynamique et évolutive disponible sur le site de la Ville (www.marche.be), via l'onglet Cartes dynamiques. Nous avons déjà effectué des analyses de trafics dans une vingtaine de voiries sur la commune"
Mais qu'est-ce finalement qu'un analyseur de trafic? "Il s'agit d'un petit boîtier installé le plus souvent contre un poteau de signalisation le plus souvent le long des voiries communales même s'il peut l'être parfois le long des voies régionales, poursuit Nicolas Grégoire. On l'installe à des endroits jugés stratégiques afin d'avoir un état des lieux, souvent à la demande des riverains ou comités de quartier se plaignant de vitesses trop élevées. Ce boîtier enregistre alors une série de données très précieuses comme le nombre de véhicule, la vitesse maximale, la vitesse moyenne."
"Il permet d'objectiver et démystifier une situation entre le ressenti des habitants et les vitesses effectives relevées, précise Daniel Sommelette, le chef de corps de la zone de police Famenne-Ardenne. Grâce notamment à l'analyse d'une donnée en particulier: la vitesse V85. Pour faire simple, la V85 est assimilée à la vitesse pratiquée sur une route. C'est un indicateur particulièrement intéressant d'un éventuel danger (vitesses inadaptées), en fonction aussi du statut de la voirie (sens unique, proximité d'une école..)."
L’utilisation de cet analyseur de trafic le long de certaines voiries communales a déjà permis quelques actions efficaces, comme l’explique l’échevin de la Mobilité: "Après l’aménagement de la chicane à la chaussée de Marenne, au quartier des Rossignols, nous avions laissé la vitesse à 70 km/h. Après l’analyse de trafic, nous avons remarqué que la vitesse V85 était de 86 km/h et la vitesse moyenne de 71 km/h. Nous avons alors décidé d’abaisser la vitesse autorisée de 70 à 50 km/h à cet endroit et nous avons analysé à nouveau le trafic, la vitesse V85 était alors descendue à 42 km/h et la vitesse moyenne à 35 km/h. C’est après analyse du trafic que nous avons également décidé de dessiner des emplacements de parking en voirie dans certaines rues de la Cité de Gramat à Marche car nous avons vu le nombre de voitures y augmenter pour court-circuiter le boulevard urbain aux heures de pointe."
2. 22 radars préventifs Outre les deux analyseurs de trafic, la Ville de Marche a acquis 22 radars préventifs installés à des endroits stratégiques aux quatre coins de la commune, dont le dernier a été installé ce mardi dans la rue Saint-Denis à Waha-Hollogne. Ces 22 radars sont renforcés par les radars préventifs de la zone de police Famenne-Ardenne et du Service public de Wallonie.
3. Deux radars répressifs Deux radars répressifs complètent le dispofitif et ont été installés par la zone de police Famenne-Ardenne en concertation avec la Ville le long de la chaussée de Rochefort à Marloie (70 km/h) et le long de la rue des Combattants à On (50 km/h). "Nous aurions aimé encore acquérir l'un ou l'autre radar répressif à nos frais mais nous avons reçu un refus catégorique de la part de la Région wallonne avec pour raison que cela permettrait de banaliser les infractions" regrette le bourgmestre André Bouchat.