Gauthier Martin vers les sommets mondiaux
Gauthier Martin, de Noirefontaine, va enchaîner trois des plus grandes courses de l’agenda mondial, dont la Pierra Menta et ses 15 sommets à plus de 2000 m.
Publié le 26-02-2022 à 06h00
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À 31 ans, Gauthier Martin est en passe de concrétiser un rêve de gosse. Le skieur de Noirefontaine (Bouillon) participera, du 9 au 12 mars, à la Pierra Menta, la course de référence par excellence en ski alpinisme, dans le massif du Beaufortain, avec ses 79 km, 10 000 m de dénivelé positif et 15 sommets entre 2 000 et 2 687 m, à ingurgiter en quatre étapes. Il enchaînera avec deux autres mythes, l'Altitoy Ternua (36 km), dans les Pyrénées les 19 et 20 mars, et le Tour du Rutor (66 km), dans le Val d'Aoste du 31 mars au 2 avril. "J'aurais déjà dû participer à ces courses avant, mais avec le Covid, elles ont été reportées, précise un Gauthier Martin plus qu'impatient. Tout petit déjà, j'allais une ou deux fois par an en montagne avec mes parents. Je skie depuis l'âge de trois ans. Parfois, la Pierra Menta avait lieu en même temps. J'ai toujours rêvé de la faire. Mais ne participe pas qui veut. Pour se qualifier, il faut finir dans le top 100 de la Coupe de France qui regroupe neuf manches. J'ai terminé 68e en 2019 sur 230. C'était ma première vraie saison dans la discipline. Il faut aussi avoir fait au moins une course à étapes. J'ai fait La Belle Étoile, une épreuve de trois jours, avec une étape de 25 km."
4 jours de travail, 3 de ski
S'il skie depuis ses trois ans, Gauthier Martin est monté bien plus tard sur des skis d'alpinisme. "Fin de mes humanités à Beauraing, un ami, Guillaume Masset, est parti vivre en Suisse, explique-t-il. Le permis en poche, je le rejoignais cinq ou six fois chaque hiver. Son père faisait du ski alpinisme. Je m'y suis mis. J'ai fait la Patrouille des Glaciers et je n'ai plus jamais arrêté. Mais en habitant en Belgique, c'est dur d'arriver à quelque chose. Je suis parti trois ans en France avec mon épouse (NDLR: Pauline Pineaux) qui est enseignante à Offagne. Elle a pris une pause carrière. Et j'ai arrêté de travailler chez Pierret à Libin. En France, je travaillais quatre jours par semaine dans une entreprise de construction et je m'entraînais du vendredi au dimanche. Pauline devant reprendre le travail en septembre dernier, on est revenu. Je suis reparti seul à Albertville en décembre et jusqu'en avril, pour me préparer au mieux."
Objectif Top 50
Il y aura un peu plus de 200 équipes au départ de cette Pierra Menta, dont 180 duos masculins (les courses à plus de 2 000 m se déroulant en duo). "J'espère intégrer le Top 50, termine le skieur ardennais. La forme est là, meilleure même que les autres années. Eddy Rouchet, un Français avec qui je fais équipe depuis deux ans, est bien aussi pour le moment. Il n'y a pas énormément de concurrents en ski alpinisme, mais le niveau est très relevé. Tout le monde termine sans souci dans le premier tiers sur un trail, peu importe la course."