On a testé le resto L’InéviTable à Marche-en-Famenne, la cucina della nonna
Cette table a été créée par deux amis d’origine italienne qui ont mis la grand-mère aux fourneaux. On y mange une friture de calamars, du veau farci à la ventricina et des pâtes à toutes les sauces.
Publié le 08-02-2022 à 09h00
Ce soir, Marie et Simon dînent à Marche-en-Famenne, dans un ristorante qui propose une authentique cucina della nonna. La nonna d'ici s'appelle Concettina. Elle est l'âme de la maison. Elle lui apporte la fierté de la cuisine italienne qu'elle pratique à l'ancienne, maîtrisant parfaitement la confection des pâtes et conjuguant avec subtilité les associations saucières.
Concettina est la mère de Massimo Cinquina, qui fait la paire avec Nicola De Simone à la tête de l'établissement. Ces deux amis d'enfance ont grandi à Seraing, dans des familles venues de l'Italie du sud. Ils ont eu une première vie bien loin de la gastronomie, l'un comme traducteur, l'autre dans l'informatique. Jusqu'au jour où, désireux de changement, ils se sont dit: "Pourquoi pas une table célébrant notre pays d'origine?" C'est ainsi qu'ils sont arrivés à Marche en 2010 pour ouvrir leur établissement. Ils l'ont baptisé L'InéviTable, avec un T majuscule pour souligner le jeu de mots, un nom qui en outre n'a besoin que d'une petite voyelle de plus pour prendre les couleurs vert-blanc-rouge en devenant Inevitabile.
Ravioli au homard
Marie et Simon se sont installés à une table haute, dressée juste dans cette salle tout en longueur qui a gardé un mur de briques sablées. Ils ont respecté l'organisation rituelle du repas qui prescrit de commencer par les antipasti, de poursuivre avec les primi, pâtes ou risotto, avant d'attaquer les secondi, viande ou poisson. Et, éventuellement, de finir en dolce. Pour Marie: des couteaux de mer gratinés, puis des raviolis de homard et agrumes. Pour Simon: une friture de calamars et scampis, puis des paccheri, ces grosses pâtes napolitaines garnies d'osso-buco. Elle voulait du poisson et hésitait entre l'espadon et le saumon. Elle opte finalement pour celui-ci, accompagné d'une sauce au prosecco. C'est sans hésiter qu'il choisit, lui, la roulade de veau farcie de cette saucisse des Abruzzes qu'on appelle ventricina, avec un jus au marsala. Les dolce ne sont pas obligatoires, mais ce sera quand même deux tartes au citron bien montées: biscuit sablé, crème pâtissière au yuzu et basilic, meringue italienne et citron-caviar par-dessus.
Un bar à antipasti
Massimo Cinquina et Nicola De Simone, entrepreneurs autant que restaurateurs, ont toujours un projet sur le coin du feu. "L'objectif est de faire plus et mieux: des couverts supplémentaires mais surtout davantage de place et de confort", expliquent-ils. La salle pourrait s'agrandir dans la maison voisine. On devrait aussi proposer des déjeuners plus simples, par exemple une assiette de pâtes et un verre de vin servis directement sur le bar. Autre idée qui mijote: un bar à tapas, disons plutôt à antipasti. En attendant, une terrasse trouvera sa place à l'arrière de la maison dans les prochaines semaines. Elle s'annonce comme une invitation à repasser par ici dès les beaux jours revenus.