Marche : on va évaluer les polluants émis par le trafic grâce à 18 stations de mesure
On va mesurer les polluants émis par les 14 500 véhicules empruntant le boulevard urbain chaque jour. Les écoles sont concernées.
Publié le 18-06-2021 à 06h00
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Peut-être avez-vous eu l’attention attirée par un nouveau boîtier, en circulant notamment sur le Boulevard urbain. Non, il ne s’agit pas de nouvelles caméras, ni même de radars. Mais bien de mini-stations de mesure des principaux polluants que génère le trafic routier. Elles sont déjà 3 à avoir fleuri sur des poteaux dans Marche, dont une sur le Boulevard urbain, et 15 autres seront installés d’ici peu par l’ISSeP, l’Institut scientifique de service public, dont la Ville de Marche a décidé de s’adjoindre les services.
Cette expérience est une grande première sur le territoire wallon. «On a demandé celle-ci, vu l'importance du trafic sur le Boulevard urbain, bien plus important que sur la Nationale 4, justifie André Bouchat, le mayeur marchois. Il y passe 14 500 véhicules par jour, contre 10 000 sur la N4. Et encore heureux, 6 000 véhicules empruntent le contournement. Sans quoi ce chiffre grimperait à 20 000 ou 21 000. Les véhicules émettent surtout particules fines, pouvant causer des dégâts à la santé, principalement aux poumons. En plaçant ces stations, nous voulons nous assurer que durant les heures de pointe et pics de trafic, ces ralentissements ne sont pas nuisibles aux riverains et usagers des voies lentes. Leurs capteurs mesureront les particules fines, le monoxyde d'azote, le dioxyde d'azote et l'ozone.»
Sept stations jalonneront le Boulevard urbain. Cinq autres seront placées dans le secteur des écoles. «Nous sommes conscients de la qualité de l'air dans ces endroits, insiste André Bouchat. Les parents y stationnent parfois plusieurs minutes.»
Des mesures seront prises si nécessaire
Deux stations seront aussi installées sur une bretelle entre la N4 et le Boulevard urbain, deux sur le contournement et deux dites de calibrage, à Grimbiémont et route de Waillet.
«Ces deux dernières seront en ''zone neutre'', pour avoir une base servant d'étalonnage d'air de bonne qualité», précise André Bouchat.
Quid par ailleurs des données fournies par les stations? «Elles feront d'abord l'objet d'une analyse par l'ISSeP, répond André Bouchat. Elles n'auront une valeur significative qu'après un premier, voire deuxième rapport trimestriel. On espère rendre accessibles ces données sur la qualité de l'air au grand public d'ici 6 à 8 mois, via un affichage public en temps presque réel au centre-ville et le site de la Ville. En fonction des résultats, si cela s'avère nécessaire, on prendra des mesures en matière de mobilité.»