Paulette Dechamps, une grande dame, s'en est allée
Paulette Dechamps s’en est allée. Une grande dame. Elle a été députée permanente PS à la Province.
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Publié le 16-01-2021 à 06h00
C’est une grande dame qui s’en est allée dimanche après une longue maladie. Paulette Dechamps, née à Marche le 15 décembre 1946, a fait des études d’agrégée de l’enseignement secondaire inférieure mathématique, physique et sciences économiques. Elle a enseigné à l’athénée de Florennes avant d’être nommée à l’Institut technique de l’État de Jemelle en 1971, fonction qu’elle exercera jusqu’en 1979.
Paulette commence sa vie de militante socialiste en 1975, crée une section de Femmes prévoyantes socialistes à Marche en 1977 et devient vice-présidente puis présidente provinciale des FPS jusqu’en 2018. Elle sera conseillère communale à Marche de 1982 à 1994.
Elle fera également carrière dans divers cabinets ministériels jusqu’en 1994, année de son accession à la fonction de députée permanente chargée de l’Enseignement, de la Culture et des Sports.
Paulette Dechamps était administratrice à la SCRL «La Famennoise» et membre de nombreuses ONG.
Comme le signale Nicole Capon, sa collaboratrice quand elle était députée provinciale: «Paulette laissera un grand vide dans la vie culturelle provinciale.» C'était une femme courageuse. Humanisme et laïcité étaient ses maîtres mots.
Elle a perdu son père, officier et ancien prisonnier de guerre, alors qu’elle avait une vingtaine d’années. Elle assistait aux manifestations patriotiques.
Professeure de mathématique, elle militait pour l’enseignement officiel. C’est d’ailleurs dans ce contexte qu’elle rencontra Omer qui fut le compagnon de toute une vie.
Attachée à l’éducation permanente, elle a supporté très activement les actions de la Bibliothèque provinciale, a défendu l’attribution de subsides aux bibliothèques, aux centres culturels, au théâtre amateur, aux festivals. Elle a soutenu les Musées provinciaux et a permis au Service du Livre luxembourgeois de s’étoffer.
Mais les IMP provinciaux ont toujours été son domaine de prédilection et elle a mené une politique volontariste pour leur assurer subventions, locaux, personnel. Sur le terrain, elle marquait clairement son attachement aux enfants qui y étaient hébergés, surtout aux plus atteints.
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