Le futur rochefortois Grégory Servais va-t-il prendre Patou dans ses valises ?
Grégory Servais quittera Marloie au terme de la saison et enfilera le training de joueur-entraîneur de Rochefort B, en P3.
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Publié le 16-01-2021 à 06h00
Grégory, vous n’avez pas tardé. Mi-janvier, vous avez déjà pris votre décision pour la saison prochaine. Rochefort a su se montrer convaincant?
Le club m’avait déjà sondé il y a un an et il est revenu à la charge. Ma dernière blessure (NDLR, fracture du péroné durant un amical à Bercheux, pendant la préparation) a aussi pesé dans la balance. J’ai un peu vécu le début de saison comme un membre du staff et cela m’a bien plu. J’aime analyser le jeu. Donc prendre les rênes d’une équipe n’est pas pour me déplaire. D’autant plus que le terrain se trouve à 12 km de la maison.
Rochefort B évolue en P3. Ce niveau n’effraye pas le routinier de nationale que vous êtes?
Pas du tout. D’une part, parce que Rochefort se veut ambitieux. L’objectif est de faire monter cette équipe B en P1 dans les trois ou quatre ans. D’autre part, je reste un amoureux du football. Et un amoureux du football, si vous lui donnez un ballon, il prendra du plaisir quel que soit le niveau. Nous sommes des amateurs et à notre échelon, il n’y a que deux choses qui comptent: l’amusement… et l’amusement.
Avec Patrick Collin dans ses valises?
Vous allez débaucher quelques joueurs de Marloie? On pense évidemment à votre ami Patrick Collin, qui réside à 5 km de Rochefort…
Moi, je ne prends aucune initiative. Après, si Patrick veut me suivre, je ne vais évidemment pas lui fermer la porte. À 32 ans, il est assez grand pour prendre une décision tout seul (rires). Le but n’est pas de recruter cinquante joueurs, de toute façon. Rochefort veut intégrer des jeunes et l’équipe en place cette saison était déjà très compétitive. S’il faut recruter l’un ou l’autre élément, je ciblerai des garçons qui ont, avant toute chose, une bonne mentalité. Celui qui pense venir faire fortune à Rochefort, il pourra rester chez lui. Je veux une équipe de buvette (rires). Un joueur qui retourne directement après le match, il n’a rien à faire dans mon équipe.
Et au niveau du jeu, on imagine que vous avez des idées, non?
Comme tout entraîneur, oui. La base, c’est l’organisation. Savoir où il faut se placer en possession et en perte de balle. Si on peut déjà corriger quelques détails dans ce domaine, ce sera déjà bien. Mais je dois d’abord apprendre à connaître ce groupe. Je m’appuierai évidemment sur l’équipe en place, composée de Fabrice Collignon et Arthur Modestus.
Vous avez déjà coaché, des jeunes par exemple?
Non, ce sera une première. Mais je détiens le brevet C et je m’apprête à passer le brevet B.
Vous continuerez à jouer?
Sans doute, oui, mais dans quelles proportions, je n’en sais rien. Je prends autant de plaisir sur le terrain qu’en dehors, donc on verra.
Comment Guy Hérion a réagi quand vous lui avez annoncé la nouvelle?
Il a semblé très déçu. Il aurait aimé que je m’investisse davantage à Marloie dans le futur, mais ma décision était déjà prise.
Et s’il vous l’avait demandé plus tôt?
J’aurais réfléchi, mais les équipes A et B ont chacune un staff compétent, donc il n’y avait aucune raison de les modifier. Je pense humblement que j’étais apprécié à Marloie, j’y ai passé quatre belles saisons, mais je peux partir en regardant tout le monde dans les yeux.
Vous espérez encore porter le maillot de Marloie avant de partir?
Je n’y crois plus. J’aurais vraiment aimé quitter le club dans d’autres circonstances, mais je ne pense pas qu’on reprendra ce championnat.