Marche : le bois vert, c’est social et durable
Bois-vert est une coopérative d’insertion. Dominique Gosuin croit dans l’homme et dans le développement durable.
Publié le 12-03-2013 à 07h00
Après une carrière administrative et financière dans la sidérurgie, Dominique Gosuin lance sa coopérative Bois-Vert (www.bois-vert.be) en juin 2010. Il a toujours aimé travailler dans les bois, façonner ses bûches: «Dans un de mes jobs, j'ai participé à la création d'une société d'insertion. On voyait l'évolution des personnes, en comparaison avec une société dite normale. C'était top de voir la reconnaissance des personnes engagées. Ça m'a donné l'idée de me lancer là-dedans.»
L’idée fondatrice de Bois-Vert, c’est le BRF, le bois raméal fragmenté: on déchiquette de fins rameaux de bois vert, jusqu’à 7cm. Le broyat vert constitue un fertilisant naturel qui reconstitue un humus riche, et une couverture qui empêche l’herbe de pousser. L’entreprise s’active en travaux forestiers, en agroforesterie (les plantations en zones agricoles), intervient en zones Natura 2000 et pratique la culture maraîchère. Ses quatre hommes sont, depuis décembre dernier et pour deux ans, sur des chantiers dans le camp militaire de Marche-en-Famenne: plantations, entretien de pelouses schisteuses en Natura 2 Mil, taille de formation de chênes, exclos, gyrobroyage, Life Hélianthème.
Dominique Gosuin a tissé des liens avec d'autres acteurs socio-économiques: «J'ai fait mes premiers engagements avec le Trusquin, qui est une entreprise de formation par le travail, je suis aussi en contact avec Mirelux. On est coopérateur de la SCRL, à finalité sociale aussi, «Point Ferme» qui livre des paniers de légumes, pour lesquels nous sommes d'ailleurs fournisseurs, avec notre activité de maraîchage.»
Les quatre ouvriers (de Marche, Rendeux et Tellin) ont commencé par un stage au Trusquin. «Ils sont chez nous en contrat à durée indéterminée. Je leur dis qu'ils sont là pour quatre ou cinq ans puis qu'ils devraient trouver un boulot dans une société dite «normale». Ils sont ferrés, ils devraient trouver: tronçonnage, taille de formation, connaissance des espèces, élagage en hauteur… »
Et Dominique Gosuin caresse un rêve: localiser les arbres têtards afin de les entretenir correctement. Il compte ainsi restaurer une biodiversité oubliée à cause de l’agriculture intensive.