Une nouvelle vie pour Le Manoir
Le Manoir vient de débuter une seconde vie. Frère du Comte d’Harscamp, il propose «une cuisine sympa à prix raisonnable».
Publié le 26-11-2012 à 07h00
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En léthargie depuis de longs mois, Les Menus Plaisirs et Le Manoir, à Marche-en-Famenne, cherchaient un acquéreur pour poursuivre l’aventure gastronomique d’une des plus anciennes bâtisses de la cité. 1616: tel est le millésime de cette grosse maison érigée après le grand incendie de 1615.
Les nouveaux propriétaires sont Jurgen Schreurs et Véronique Wilkin, déjà au fourneau et en salle depuis sept ans à Rendeux, Au Comte d’Harscamp. Au printemps, ils ont racheté l’ensemble du Manoir pour 800 000€ et investissent 200 000€ dans la rénovation et les agrandissements. L’ouverture a été fêtée début septembre.
La foi dans le développement de Marche
Quelle est la foi qui pousse ce couple à un tel investissement financier et en énergie? «En Flandre, il n'y a presque plus de place, on atteint les limites pour les investissements, constate Jurgen Schreurs. Ici, on démarre seulement, les zones industrielles se développent, il y a de la place. Je pense qu'il y aura du boulot! Le centre-ville a souffert énormément avec les travaux du boulevard. Maintenant, ça va aller, de grandes enseignes vont s'installer dans le centre, comme Pizza Hut. Ça va attirer des gens dans le centre. Je crois qu'il faut y aller, la tête dans le guidon! Dommage qu'à Marche les commerces n'ouvrent pas le dimanche comme à Bastogne…»
Le Man’s bar, dans la grande bâtisse, a simplement été rafraîchi, repeint, il garde son ambiance lounge.
Le restaurant, dans l'annexe, a été complètement renouvelé: «J'ai ajouté une baie vitrée entre la cuisine et la salle pour y placer des bouteilles de vin, précise le chef, parce que j'aime le vin, c'est mon hobby. La carte se veut plus moderne, du classique, disons, revisité. On ne va pas dans les extrêmes, dans les espumas et tout ça. Ici, on change la carte tous les deux mois, toutes les six semaines au Comte d'Harscamp, en suivant les produits de saison, le frais, avec des prix attractifs. »
Pour le midi, une carte brasserie avec des pâtes, deux entrées, trois plats, pour des lunchs d’affaires, des repas rapides. La carte plus gastronomique passe par foie gras, thon, saumon, scampis, saint-jacques et cèpes, ris de veau, simmental, pigeonneau, poularde, bar et homard que l’on retrouve dans un menu Mini et un Maxi.
L’hôtel a été rénové. Six chambres dans l’immeuble ancien, de style classique, dans l’âme des lieux. L’investissement se terminera, d’ici mai, espère le patron, avec l’aménagement de cinq chambres à la déco moderne dans l’annexe, côté rue des Carmes.
Huit personnes travaillent au Manoir, dont le chef qui se partage avec son Comte d’Harscamp où il est d’ailleurs le plus souvent, tandis que sa femme supervise l’organisation à Marche. À Rendeux, le restaurant emploie trois personnes. Quand la vitesse de croisière sera atteinte, Jurgen Schreurs espère employer douze à quatorze personnes dans le bar, le restaurant et l’hôtel.